Conakry noyée : Circulation paralysée à Sonfonia Lac après une nuit de pluie

il y a 12 heures 28
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Ce samedi, Conakry s’est réveillée les pieds dans l’eau. Depuis la nuit dernière, une pluie torrentielle s’est abattue sur la capitale guinéenne, provoquant d’importantes inondations et rendant la circulation quasi impossible sur plusieurs axes majeurs.

Parmi les zones les plus touchées : le lac de Sonfonia, dont les eaux en furie ont débordé sur la route, bloquant totalement le passage entre Foulamadinah et Sonfonia Centre.

“Je suis là depuis plus d’une heure. Impossible d’avancer. L’eau monte jusqu’au bas des portières. Même les motos font demi-tour”, raconte Alpha, chauffeur de taxi, trempé jusqu’aux os.

Gros porteurs seuls survivants, taxis à l’arrêt

Sur le tronçon Kobaya–Sonfonia, c’est la galère. Seuls les gros porteurs arrivent tant bien que mal à forcer le passage. Les véhicules légers, eux, sont cloués sur place, dans l’attente d’un miracle… ou du reflux des eaux.

Les passagers, coincés sous la pluie, s’abritent comme ils peuvent sous les toits de fortune, les stations, ou même à l’intérieur des taxis arrêtés. D’autres, plus téméraires, tentent de poursuivre leur chemin à pied, les pieds dans l’eau.

“Ce n’est plus une route, c’est un fleuve !”, lance un usager dépité, sac sur la tête.

Les détours deviennent la norme

Et Sonfonia n’est pas un cas isolé. Au pont de Fossidet, même scénario : embouteillages monstres, routes inondées, et automobilistes désemparés. Pour rejoindre Kobaya, il faut remonter vers la T6 ou la T5, au prix de longs détours et d’interminables bouchons.

Les forces de l’ordre sont déployées pour sécuriser les lieux et tenter de réguler la circulation, mais la nature a pris le dessus.

Une accalmie timide, l’angoisse reste

Au moment où notre reporter quittait les lieux, vers 12h40, la pluie avait momentanément cessé. Mais l’angoisse persiste : et si ça recommençait ?

Ce samedi pluvieux restera dans les mémoires des habitants de Sonfonia comme l’un des plus difficiles de la saison.

Une fois de plus, les inondations soulignent l’urgence d’un meilleur aménagement urbain, d’un drainage efficace… et surtout, d’une vraie réponse à une question que tout Conakryen se pose :

“Pourquoi faut-il qu’il pleuve pour que la ville s’arrête de vivre ?”

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