Conakry : les Grands Moulins trimbalés devant le tribunal du travail par ses anciens employés

il y a 7 heures 23
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le conflit opposant les sieurs Soriba Mané, Souleymane Kaba et plusieurs autres employés à la société Grands Moulins s’est poursuivi ce jeudi 30 janvier 2025 devant le tribunal du travail, présidé par le juge Mohamed Diawara. Dans cette affaire, les demandeurs réclament des indemnités de licenciement ainsi que des dommages et intérêts, à la suite d’un mouvement de grève qui a secoué l’entreprise depuis mars 2023.

Au cours de l’audience, la défense a soumis des pièces de conclusion avant de demander un renvoi de l’affaire à huitaine afin de permettre une réplique de la partie adverse. Cependant, la demanderesse, soucieuse de mieux défendre les intérêts de ses clients, a sollicité un délai supplémentaire de deux semaines. Elle a expliqué que les conclusions de la défense, composées de cinq pages, nécessitaient plus de temps pour une analyse approfondie.

La défense a réagi en précisant que, dans le cadre d’un contentieux social, un renvoi contradictoire est nécessaire et qu’un délai de huit jours serait suffisant. Après des débats houleux, le tribunal a tranché en faveur d’un renvoi au 13 février.

Ce litige trouve son origine dans une grève lancée en mars 2023 par le syndicat des travailleurs de la société les Grands Moulins. Celle-ci avait entraîné l’arrêt temporaire des activités de l’usine, avant de reprendre, deux mois plus tard.

Lors de cette reprise, le directeur des ressources humaines, Alpha Amadou Diallo, avait tenu une conférence de presse dans laquelle il assurait que toutes les dispositions légales avaient été prises pour répondre aux demandes des employés. Selon lui, 90 % des travailleurs avaient repris leurs fonctions et les mesures concernant le plan de formation ainsi que la prise en charge médicale avaient été mises en place, bien que tardivement.

Toutefois, le principal point de blocage restait la catégorisation des emplois, un enjeu central du conflit. Un accord avait pourtant été trouvé pour soumettre cette question à l’Inspection générale du travail. Malgré ce consensus, une partie des employés – estimée à moins de 10 %, selon la direction – avait choisi de ne pas reprendre le travail.

Le différend entre la direction de Grands Moulins et ses employés continuera donc d’être examiné par le tribunal dans les semaines à venir, avec la réplique de la demanderesse prévue pour le 13 février prochain.

Lire l'article en entier