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La Chambre des Mines de Guinée (CMG) a tenu ce mercredi 26 juin son assemblée générale ordinaire à Conakry sous la présidence du ministre des Mines et de la Géologie.
Dans son discours de bienvenue, le président du Conseil d’Administration de la Chambre des Mines de Guinée, Ismaël Diakité a réitéré « l’engagement ferme de son institution envers les communautés pour un développement durable à la mesure des normes et des standards environnementaux et sociaux qui régissent leur activité ».
« Nous avons pleine conscience de nos obligations de conformité. Nous y travaillons activement, de concert avec le gouvernement et répondrons progressivement dans un esprit de dialogue, le respect des engagements, de transparence et de compréhension mutuelle. Soyez assurés que l’esprit de gagnant-gagnant nous habite beaucoup plus maintenant que cela ne fût », a-t-il dit.
Poursuivant son intervention, il a souligné que les rapports des commissaires au compte ont permis de juger du bon état de santé de son institution de même que ses résultats.
« Le dernier rapport d’activité démontre à suffisance les efforts déployés par les dirigeants pour parvenir à des résultats crédibles. Il n’est pas superflu de rappeler que la Chambre des mines est engagée depuis de nombreuses années, dans la résolution des problèmes que rencontrent les sociétés minières et leurs sous-traitants, dont entre autres: les redevances diverses exigées par les agences publiques para-publiques au titre des services rendus au secteur minier; le poids de ses redevances et leurs réclamations incessantes, pèsent dans les soucis des compagnies minières », a-t-il fait savoir.
Dans son allocution de circonstance, la présidente de Winning In Mining Guinea (WIM), Aïssata Béavogui dira qu’au cœur de leur mission, réside un engagement profond envers l’autonomisation des femmes dans l’industrie minière guinéenne.
« Nous sommes témoins des défis auxquels font face non seulement les femmes qui travaillent directement dans les mines, mais aussi celles qui vivent dans les communautés environnantes. Ces femmes, souvent invisibles mais essentielles à la vie et à la croissance de nos régions minières, méritent notre soutien et notre reconnaissance », a-t-elle déclaré.
Pour sa part, Ismaël Keita de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGEGUI) a rappelé l »importance de la loi portant sur le contenu local qui, selon lui, favorise la participation des entreprises locales dans la chaine de valeur pour le secteur minier, renforce les capacités locales et crée des emplois durables pour les guinéens. « En respectant cette loi, nous construisons un avenir prospère », a-t-il laissé entendre.
De son côté, le représentant de ONU Droits de l’Homme à cette cérémonie, Aimé Ntumba a affirmé que le secteur minier joue un rôle essentiel dans l’économie guinéenne, fournissant des emplois et de revenus indispensables. « Toutefois, il est également cruciale de veiller à ce que l’exploitation minière soit menée de manière responsable et respectueuse des droits de l’homme. Le droit de l’homme doit être au cœur des pratiques commerciales et industrielles », a-t-il insisté.
Prenant la parole, l’ambassadeur de l’Afrique du Sud en Guinée, M Lekoa Salomon Mollo a indiqué que nos deux pays étant miniers, doivent être innovants en trouvant des pistes de solutions pour les affaires en Afrique.
« Nous devons bénéficier d’un commerce libre entre les pays. Le défi de la Guinée n’est pas unique qu’à la Guinée seule, en créant le futur de notre nation, il ne faut pas oublier les femmes et les enfants. Il faut diversifier nos mines, c’est le défi de l’Afrique. Nous pouvons créer des emplois et servir les autres », a-t-il signalé.
Quant au représentant de l’USAID à cette cérémonie, Habib Baldé, il a annoncé qu’ils ont un partenariat officiel avec la Chambre des Mines de Guinée.
« Nous sommes en partenariat avec la Chambre des Mines à travers un programme qui consiste à électrifier et à donner la connexion numérique aux formations sanitaires en Afrique du Sud de Sahara. Nous avons un mandat d’eletrifier 10 mille formations sanitaires. C’est un programme de cinq ans avec un budget de 47 millions de dollars », a-t-il fait remarquer.
Dans le même sillage, le ministre du Travail et de la Fonction Publique, Faya François Bourouno est revenu sur quelques efforts de la Chambre des Mines de Guinée. « La Chambre des Mines de Guinée a joué un grand rôle dans la mise en place du patronat unifié de Guinée et elle continue pour son fonctionnement. Elle a contribué à la réalisation du forum national de santé et sécurité au travail. Elle joue également un rôle important dans le projet en cours de la convention collective dans le secteur minier et à carrière. Je suis sûr que nous aboutirons à une convention collective inclusive qui défend les intérêts de tous les acteurs… », a-t-il fait comprendre.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla a précisé que le président de la République, le Général Mamadi Doumbouya a une vision claire pour l’industrie minière.
« Les mines doivent être profitables à toutes les parties. C’est à dire, trouver un juste équilibre des intérêts de toutes les parties (…). Il y a quelques jours, nous sommes parvenus à la signature avec une société minière pour la réalisation de sa raffinerie à Boké. La question du contenu local est un sujet extrêmement important… « , a-t-il laissé entendre.
Il faut par ailleurs rappeler qu’après l’ouverture officielle de l’assemblée générale de la Chambre des Mines de Guinée, les travaux se sont poursuivis entre les membres.