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Une étape décisive vient d’être franchie dans le processus de modernisation de l’Office Guinéen de Publicité (OGP). Après la tenue de la dernière session ordinaire du conseil d’administration au compte de l’année 2025, l’institution a procédé ce mercredi, 3 décembre 2025, à Conakry, au lancement officiel de l’atelier dédié à l’élaboration de son plan stratégique. L’objectif annoncé est de doter l’OGP d’un outil de pilotage efficace et rationnel pour les années à venir. Ce cadre de travail, qui s’étendra sur trois jours, rassemble plusieurs cadres de l’OGP, sous la direction de Khalil Koulibaly, directeur de la stratégie et de l’innovation, a appris Guineematin.com à travers un de ses reporters.
A l’ouverture des travaux, Khalil Koulibaly a rappelé le caractère progressif et structuré de la démarche engagée. « Cet atelier, c’est une suite de la première phase qu’on a eu à faire il y a trois semaines. L’atelier, c’est la pratique de ce qu’on a eu à faire pendant la première phase. Aujourd’hui, on est là pour ça », a indiqué le directeur de la stratégie et de l’innovation de l’OGP.
Ce plan stratégique vise à doter l’Office de repères solides afin de mieux répondre aux défis institutionnels, économiques et technologiques de la régulation publicitaire.
Prenant la parole, Fatoumata Yarie Bangoura, cheffe de service planification et stratégie de l’OGP, a dévoilé les grandes lignes du processus engagé.
Fatoumata Yarie Bangoura, cheffe de service planification et stratégie« Nous avons commencé, il y a de cela quelques semaines, la première phase qui était le séminaire. Le séminaire à travers lequel nous avons essentiellement travaillé sur la gestion axée sur les résultats. Pendant ce premier séminaire, nous avons vu les différentes étapes par lesquelles l’OGP devra passer pour atteindre les objectifs que la direction se sera fixés. Et vu que c’est un plan stratégique pluriannuel, qui commence en 2026 pour finir en 2030, les trois premières années, les objectifs seront fixés ; les deux autres années qui restent, ce sera des années qui vont nous permettre de réadapter, de faire des réajustements pour atteindre l’objectif et la vision que la direction nous aura fixés lors de cet atelier aujourd’hui », a expliqué Fatoumata Yarie Bangoura.
Par ailleurs, elle précise que l’enjeu est de bâtir une feuille de route claire, progressive et adaptable pour faire évoluer l’OGP vers les standards des offices de régulation de la sous-région. « L’atelier d’aujourd’hui va se dérouler sur trois jours. Il sera simplement une mise en pratique de ce qu’on a vu les trois premiers jours de la première phase. Aujourd’hui, nous allons mettre ça en application afin d’avoir beaucoup plus de visibilité. Disons que là, c’est vraiment de poser les échelons pour les années à venir. Se dire aujourd’hui, voilà comment l’OGP devra être. Et comme ça, on veut qu’en 2030, l’OGP soit de cette façon. La direction est là pour fixer cette vision, donner la vision qu’on veut avoir. Pourquoi ne pas être à l’instar justement des autres offices de régulation de la publicité dans les pays voisins ».
En outre, Fatoumata Yarie Bangoura a évoqué les attentes de ce présent atelier. « Les attentes, c’est déjà l’application. Quand on fait ce genre de travail, ce qu’on aura vu aujourd’hui, c’est de le mettre en application, tout faire pour que ça soit appliqué. Et pour ce faire, il y aura des clés, des indices qui seront là comme garde-fous. On sait où on va. Si l’indicateur n’est pas bon, on sait que sur ce point-là, il faudra travailler un tout petit peu plus là-dessus. Donc, grâce aux indicateurs, on pourra du moins limiter ce qu’on fait ».
Pour accompagner ce processus, l’OGP s’appuie sur l’expertise du consultant formateur, Thierno Ousmane Wann. Ce spécialiste de la planification stratégique a rappelé le cadre méthodologique mis en place.
Thierno Ousmane Wann, spécialiste de la planification stratégique« Je voudrais d’abord rappeler qu’on avait eu un premier séminaire, organisé ici en octobre et qui portait sur la gestion axée sur les résultats. C’était juste pour préparer les gens pour l’atelier que nous sommes en train de faire maintenant. En octobre, on a donné les fondements théoriques de la planification stratégique dans le cadre de la gestion axée sur les résultats. Cette fois-ci, on va faire la pratique, c’est-à-dire que concrètement, on va aborder trois domaines. Un, c’est le diagnostic stratégique. On va procéder au diagnostic stratégique complet de l’OGP en termes de forces, de faiblesses, d’opportunités et de menaces. En deuxième position, nous allons élaborer la charte institutionnelle, qui est en quelque sorte la carte d’identité de l’OGP. Et cette charte va comporter la vision, la mission, les valeurs et le slogan. Et en troisième position, nous allons fixer les objectifs et définir les stratégies pour atteindre ces objectifs-là. Nous allons notamment fixer l’objectif global à l’horizon 2030 et la stratégie globale que l’OGP va appliquer pour pouvoir atteindre cet objectif qu’on a fixé. Et nous allons sortir de cet objectif global et de cette stratégie globale, nous allons sortir les orientations stratégiques et les objectifs spécifiques relatifs à chaque orientation stratégique. Et pour chaque objectif spécifique, nous aurons des stratégies spécifiques et des activités clés », a-t-il indiqué.
Selon M. Wann, ce travail constitue la base même du pilotage moderne des institutions. « Enfin, nous allons définir les indicateurs clés de performance qui permettront de suivre l’atteinte des objectifs qu’on s’est fixés. Justement, en quoi tous ces objectifs vont aider l’OGP à se démarquer ? En fait, une organisation qui n’a pas de plan ne sait pas où est-ce qu’elle va. Toute organisation a besoin de se planifier. Et la planification, il y a deux types, il y a la planification stratégique et la planification opérationnelle. La planification stratégique, c’est pour le moyen et le long terme. Vous devez d’abord vous fixer vos objectifs à long et moyen terme. Qu’est-ce que vous voulez obtenir ? Où est-ce que vous voulez arriver ? Pour après, dire comment vous allez arriver à cela. Et donc, c’est pourquoi il faut toujours commencer par cette planification stratégique pour aller à la planification opérationnelle qui est la planification de chaque année. Donc, ça aide une entreprise à s’orienter, à avoir des repères, à savoir où est-ce qu’elle va et à savoir est-ce qu’elle est en train d’aller vers l’objectif qu’elle s’est fixée. Sans ça, on ne peut pas progresser. Si vous ne savez pas où vous voulez aller, comment vous allez avancer ? Vous ne savez pas où vous allez aller, vous allez bouger comment ? Il faut avoir cette planification pour pouvoir s’orienter », conclut Thierno Ousmane Wann.
Mamadou Laafa Sow pour Guineematin.com
Tel: 622919225
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