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L’Agence Nationale de Volontariat Jeunesse a organisé ce vendredi 11 octobre 2024, l’atelier de validation de la politique nationale de Volontariat (PNV) dans un réceptif hôtelier à Conakry.
Selon son directeur général, il s’agit d’un document qui traduit en termes de politique et de programme réalisable de la vision du volontariat durant les 10 prochaines années qui permettra de compléter le cadre normatif de l’Agence Nationale de Volontariat.
« L’évènement qui nous rassemble aujourd’hui est d’une grande importance puisqu’il s’agit de finaliser en passant au peigne fin tout le document qui traduit en termes de politique et de programme réalisable de la vision du volontariat durant les 10 prochaines années qui permettra de compléter le cadre normatif de l’Agence Nationale de volontariat. Pour rappel, I’ANVJ s’emploie à faire du volontariat le véritable levier de développement par le recrutement, la formation et le déploiement de nombreux volontaires dans toutes les collectivités à l’intérieur du pays dans divers domaines de la Santé, de l’Éducation, de l’Environnement, pour ne citer que ceux-là. À ce jour l’ANVJ a déployé dans le volontariat expertise 1158 volontaires avec 46,37% de femmes. Dans le volontariat d’urgence l’ANVJ a déployé 59580 volontaires avec 45,28% de femmes. Dans le volontariat international d’échange et de solidarité, la réciprocité a toujours été entre la Guinée et la CEDEAO d’une part et avec la France d’autre part », a longuement expliqué Mamadou Macka Baldé.
Pour le ministre de la jeunesse et des sports, il était temps de donner un cadre normatif aux nombreux exploits que des volontaires guinéens réussissent dans les communautés à longueur de journée.
Il a notamment cité les guinéens qui se sont battus comme des volontaires quand la Guinée s’est fait agresser dans les années 2000, les enseignants dans les zones rurales, les sages qui prennent leur temps pour régler les problèmes dans les villages. Personne d’entre ces gens n’est reconnu comme volontaire, parce qu’il n’y a pas de politique nationale, a regretté Kéamou Bogola Haba.
« Nous souhaiterons donc que cette politique nationale de volontariat puisse être un pont demain qui nous permettra de donner des lois pour reconnaître le travail des volontaires et leur mérite, ne serait-ce que des reconnaissances parce que sans cela, l’Etat n’aura pas suffisamment de moyens pour faire face au développement. Si nous n’avons pas la reconnaissance des volontaires, nous n’aurons pas des patriotes engagés. C’est pourquoi nous voulons la reconnaissance du travail des volontaires. Cette reconnaissance par la nation, permettra à tous les jeunes de comprendre que le salaire n’est jamais suffisant. C’est le don de choix, le patriotisme et l’amour pour la cause qui vous permet d’aller en milieu rural, qui vous permet de travailler sans être payé décemment », a-t-il déclaré.
Le volontariat implique en grande partie la jeunesse. Le représentant résident adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement a promis que son institution restera engagée aux côtés du gouvernement de la Guinée pour promouvoir l’épanouissement de la jeunesse comme elle l’a toujours fait.
« Nous avons accompagné l’élaboration de la politique nationale de la jeunesse. Nous avons validé il y a un mois la stratégie nationale pour l’emploi des jeunes. Ce matin, nous sommes réunis pour valider la politique nationale du volontariat, ce qui démontre notre engagement à soutenir la jeunesse guinéenne, le 1er septembre, nous avons accompagné le gouvernement pour le déploiement de 250 volontaires sur les 350 qui sont en cours de déploiement dans les régions de N’zérékoré et de Kankan en appui aux communautés pour faire face aux défis liés à la santé. Nous allons poursuivre cet engagement aux côtés du gouvernement de la Guinée pour promouvoir l’esprit du volontariat parce que le volontariat, vous le savez, c’est aussi un engagement personnel, un don de soi, une présence auprès des communautés pour apporter une expertise, les aider à résoudre les défis auxquels ils sont confrontés », a assuré Alhassane Bah.
C’est le président du Conseil National de la Transition qui lancé l’atelier dans la matinée. Dans son discours, Dr Dansa Kourouma a demandé l’implication de chacun des participants dans les travaux afin d’aboutir à un travail exemplaire qui pourrait constituer un instrument pour catalyser et booster le développement de la Guinée dans le respect des normes et des standards démocratiques
« Chers amis, nous avons une opportunité de faire de cette politique une réalité. Chacun n’a qu’à mettre une partie de son engagement, chacun n’a qu’à mettre une partie de son cœur, chacun n’a qu’à mettre une partie de son âme pour que cette politique ne soit pas du copier-coller ou une boîte d’idées. Ça doit être un instrument pour catalyser et pour booster le développement de la Guinée dans le respect des normes et des standards démocratiques. C’est pourquoi ce jour est une autre opportunité de faire aboutir le long combat que vous et nous avons mené ensemble avant aujourd’hui, au-delà de nos positions, au-delà de ce que l’avenir nous a réservé. En tant que guinéens, faisons de ce volontariat une réalité et un outil puissant pour le développement et la stabilité de notre pays », a-t-il exhorté.
L’activité a connu un grand engouement. Les participants sont venus à la fois de Conakry et de l’intérieur. Plusieurs cadres du ministère de la jeunesse et des sports étaient au rendez-vous.
Sékou Diatéya