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Décédé des suites de l’inondation de la nuit du mercredi au jeudi 31 juillet 2025, le Directeur général adjoint de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) Ibrahima Kalil Keira a reçu, ce vendredi 1er août 2025, les derniers hommages de sa famille, ses proches et anciens collaborateurs. Un symposium en son honneur a été organisé au siège de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) dans la matinée de ce vendredi.
Ibrahima Kalil Keira était un cadre référentiel, dévoué à son travail et à sa nation. De l’avis du Directeur général de l’ANSSI, Famou Youla, Keira a apporté à cette institution, « une nouvelle dynamique » dès son arrivée. Il a marqué l’ANSSI d’une empreinte indélébile.
« Il avait cette capacité rare de transformer les idées en action, de concilier expertise technique et intérêt général. Son passage à l’ANSSI aura été marqué par des accompagnements remarquables. Il a coordonnée la mise en œuvre de la stratégie nationale de la cyber-sécurité, outil de pilotage essentiel de notre sécurité numérique. Il a supervisé l’élaboration de la politique de sécurité de systèmes des d’information de l’Etat. Il a impulsé la création de la plate-forme nationale multisectorielles du signalement et du cyber-mariage (Djama Soutra). Il a aussi piloté des programmes de formation des acteurs de la chaîne du cyber-criminalistique, posa ainsi les bases d’une véritable expertise nationale. Monsieur n’était seulement un technicien, il était un visionnaire, un formateur, un bâtisseur », a-t-il dit.
Le symposium à l’hommage de l’homme d’État que fut Ibrahima Kalil Keira a connu la présence de personnalités de l’administration publique. C’est le cas de la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables Charlotte Daffé et de la ministre des postes et télécommunications Rose Pola Pricemou.
Cette dernière, sans son message, a soutenu que le défunt « se battait toujours pour faire bouger les lignes à l’ANSSI, souvent dans des conditions très difficiles, des moyens limités, des retards de salaire, des lenteurs administratives ». Et malgré tout, a-t-elle renchéri, Ibrahima Kalil « gardait ce sourire sincère qui encourageait tous ceux qu’il côtoyait ».
« Il rappelait que oui, on peut rester digne, humain, même dans l’adversité. Il était toujours là, respectueux, profondément investi. Il croyait en ce ministère, à ce que nous construisons ensemble. Il croyait aux jeunes, à l’excellence et il faisait tout pour que ses convictions prennent vie malgré les obstacles. Aujourd’hui, nous perdons plus d’un collègue. Nous perdons une lumière, un homme rare, un serviteur de la république, un ami. Il laisse derrière lui des enfants trop jeunes, des collègues effondrés et un pays tout entier qui pleure », a-t-elle ajouté.
Après la cérémonie de symposium, les recueillements, le corps de l’ancien DGA a été conduit à la mosquée de Nongô pour les prières funèbres, avant la prière et l’enterrement prévus également à Nongô Contèyah.
MohamedNana BANGOURA