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Deux passagers d’une moto ont été emportés tôt ce lundi matin par les eaux de ruissellement sur le pont de Gbessia, à Conakry. Le drame s’est produit aux environs de 4 heures. Vers 7 heures, le corps du conducteur a été retrouvé en bordure de mer, à Gbessia Port 1, par des agents du commissariat central et des citoyens. La passagère, quant à elle, demeure introuvable. Les recherches se poursuivent, mais sont suspendues en raison de la marée haute.
La moto, immatriculée EP 003 A, a été retrouvée complètement endommagée dans un caniveau à Gbessia. Elle se trouve actuellement dans les locaux du commissariat central de Gbessia.
Le colonel Mohamed Ndiaye, responsable de la Police technique et scientifique, a relaté les circonstances du drame : « Arrivé à ce niveau, il a été interpellé sans succès. Lorsque l’eau l’a emporté, il s’est agrippé à la moto, et l’eau les a entraînés. Nous avons retrouvé sa moto dans le caniveau et son corps à Gbessia Port 1. Les recherches sont en cours pour retrouver la dame. Nous attendons la marée basse pour reprendre les investigations. »
À ce jour, aucune des deux victimes n’a encore été formellement identifiée. Sur instruction du procureur, la dépouille du conducteur sera déposée à la morgue de l’hôpital Donka.
Des drames récurrents à Dabondy École
Selon Louceny Camara, chargé de l’organisation du quartier Dabondy École, ce type d’incidents est loin d’être isolé.
« Ce n’est pas la première fois. Depuis le début de cette saison pluvieuse, c’est la cinquième ou sixième fois que des personnes trouvent la mort. Lorsqu’il pleut abondamment, un pont se bouche régulièrement. Une société a creusé des caniveaux, mais les débris en ont obstrué le passage, ce qui provoque des débordements. L’année dernière, le ministre de la Jeunesse était venu déboucher et cela avait fonctionné, mais cette année, les drames ont recommencé. »
Il ajoute que des jeunes, surnommés « sauveurs », interviennent lors des fortes pluies pour empêcher les passants de s’aventurer dans les eaux, mais que les victimes sont souvent des personnes venues d’ailleurs.
Des mesures provisoires en attendant l’action de l’État
À la suite de ce nouveau drame, les autorités locales ont décidé de sécuriser temporairement la zone. Oumar Kakandé Bangoura, président du conseil de quartier Dabondy École, explique : « Chaque année, il y a des victimes ici. Le quartier a sollicité un habitant pour qu’il apporte son aide. Ce que nous faisons est provisoire. Il est indispensable qu’un pont soit construit, car les trous sont bouchés ici. L’État doit prendre des dispositions pour éviter ces morts. »
Mayi CISSE
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