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Le 16 juillet 2024, aux environs de 18h, M’Mah Bangoura a été admise à la clinique “CAMES” après avoir fait une fausse couche, explique Moussa Sylla. Elle y a passé 5h dans l’espoir de recouvrer sa santé. Le médecin chef et son adjoint absents des lieux, Moussa Sylla, étudiant en 4e année médecine et Kémoko Kourouma, tous deux stagiaires dans ladite clinique ont pris le risque de s’occuper de la patiente sans se référer à leurs chefs, affirme Moussa. Tout est parti a-t-il souligné de passage, d’un appel téléphonique d’un numéro inconnu lui demandant s’il était à la clinique.
« Oui !» , aurait-il répondu avant de demander qu’est-ce qu’il y avait? Son interlocutrice lui aurait répondu: « C’est la femme de mon petit frère qui a fait une fausse couche » Et qu’elle envisageait de l’envoyer là-bas. Ce qu’il n’aurait pas accepté dans un premier temps. « Envoyez-la à l’hôpital », aurait-il suggéré. « Elle ne marche pas, elle ne parle pas et elle saigne beaucoup », a soutenu la dame.
« J’ai insisté pour lui dire d’aller à l’hôpital. Soit au Centre de santé de Matam, à Donka ou à Ignace Deen. Quelque temps après, j’ai été surpris de voir quatre motos transportant chacune 3 personnes débarquer à la clinique. M’Mah Bangoura était tenue dans les bras de deux jeunes. Vu son état, je ne pouvais pas la refuser. Je l’ai conduite dans le couloir des soins, j’ai pris la pince et la compresse pour tamponner le sang qui descendait de ses cuisses. Dr Kourouma (stagiaire également) lui, a placé le speculum sur son bas-ventre pour compresser le fœtus qui avait commencé à sortir », a-t-il ajouté.
Interrogé si son collègue et lui ont qualité de traiter ces genres de cas, l’accusé a répondu par la négative. « Pourquoi alors vous ne l’avez pas référée à un centre spécialisé ? », a insisté la procureure. « Peut-être, c’est ce qui a fait que je suis là aujourd’hui », a répondu Moussa Sylla qui n’a quand même pas nié avoir des liens avec la famille de la victime. Le prévenu s’est résolu à déterminer la cause de la mort de M’Mah Bangoura par une anémie sévère. Les versions de Kémoko Kourouma, Alpha Ousmane Kourouma, Mabinty Camara, tous poursuivis pour les mêmes faits de complicité d’avortement et homicide involontaire sont attendues à l’audience du 23 janvier 2025.
Saidou Lébêré Baldé
+224 621 304 338
L’article Conakry/Affaire M’Mah Bangoura : un étudiant en Médecine et plusieurs autres jugés pour « complicité d’avortement et homicide involontaire » est apparu en premier sur Mediaguinee.com.