Commune de Lambanyi (Conakry) : le calvaire des usagers du tronçon Yembeya- Kiroty-Nongo

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Le tronçon, Yembeya- Kiroty-Stade Général Lansana Conté de Nongo, dans la commune de Lambanyi, est de nos jours dans un très mauvais état. Conducteurs d’engins roulants et piétons souffrent le martyr en empruntant ce tronçon, devenu un véritable casse-tête chinois. Dans un entretien accordé à un reporter de Guineematin.com, des citoyens de la localité ont exprimé leurs préoccupations et interpellé les autorités sur ce tronçon à risques.

Rencontré sur place, Laye Mady, un jeune motard travaillant dans la zone, raconte le calvaire quotidien qu’il y vit. « Cette route nous fatigue beaucoup ici. Nos machines tombent en panne et même des fois, nous tombons au niveau de la plaine. Quand il y a de très fortes pluies, il nous est impossible de prendre des clients qui vont traverser la rivière parce que là, ça devient vraiment très difficile et très risqué pour nous. Que l’Etat nous aide, sinon ce n’est pas bon. On travaille très difficilement ici, et si ça ne change pas, on risque même de perdre nos machines sur cette route à cause des pannes répétées », s’est lamenté le taximotard.

Pour Abdoulaye Bah, membre du bureau des jeunes du quartier de Kiroty, plusieurs initiatives ont été prises mais jusque-là, il n’y pas eu d’avancées.

« Cette route est un véritable calvaire pour nous, que ce soit en saison pluvieuse ou en saison sèche. La route est complètement dégradée et ça fatigue vraiment les usagers. Les motos et les voitures ont du mal à traverser ce passage. En saison sèche également, il y a beaucoup de poussière. Ce qui nous rend malades et rend nos enfants également très malades. En saison pluvieuse, pour nos enfants, même aller à l’école coranique leur est impossible parce qu’il leur faut traverser le marigot qui devient très risqué actuellement. Certains citoyens ont mis du béton sur certaines parties de la route, mais ce béton n’est pas si résistant que ça. Il risque de s’enlever très vite, surtout avec les fortes pluies. Nous les jeunes par exemple, nous essayons chaque mois d’assainir le quartier, mais nous n’avons pas les moyens d’y mettre du goudron. Nous appelons les autorités compétentes à nous aider pour que cette route soit réparée et que nous puissions la pratiquer avec peu de risques », a dit Abdoulaye Bah.

Pour sa part, le chef du secteur, Ahmed Tidiane Bah, est revenu sur les initiatives entreprises par les autorités du quartier pour l’amélioration de l’état de cette route.

« Le cas de cette route est une vraie inquiétude pour nous. Nous avons déjà entrepris des démarches auprès des autorités responsables de cette question. Les documents sont déjà déposés à leur niveau, mais jusque-là, nous n’avons pas eu de retour. Les chefs des quartiers voisins ainsi que le nôtre et quelques citoyens du quartier se sont également retrouvés pour essayer de trouver une solution à ce calvaire. Certains citoyens ont déjà fait quelques travaux pour améliorer l’état de cette route, mais c’est seulement le gouvernement qui peut mettre fin à ce calvaire. Parce qu’au-delà de la route ordinaire, il nous faut un pont au niveau de la rivière et aussi éliminer carrément cette petite plaine qui est le plus grand calvaire pour nous. L’autre souci, c’est qu’il y a des citoyens qui ont construit sur la route, l’empêchant de continuer. Même si nous citoyens décidons de travailler cette route, nous ne pouvons pas dégager ces maisons », a déploré Ahmed Tidiane Bah.

En outre, notre interlocuteur lance un appel à l’aide aux premiers responsables de notre pays pour réparer cette route qu’il qualifie de stratégique. « Nous appelons les autorités à nous aider encore plus pour que cette route quittant Yembeya, traversant Kiroty, pour aller vers le stade Général Lansana Conté de Nongo soit arrangée. C’est une route secondaire, certes, mais très stratégique et qui pourrait vraiment aider à réduire les embouteillages… »