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En 2022, une plainte a été déposée auprès du procureur de Kaloum. Deux enquêtes préliminaires ont été menées, l’une par la police, l’autre par la gendarmerie. Sur la base de ces investigations, le procureur a engagé des poursuites pénales, ouvrant ainsi une instruction judiciaire. Celle-ci a été conduite successivement par les juges d’instruction Soumah, puis Zaoro.
À l’issue de cette instruction, Kanté, Lorcy et Rogers ont été reconnus coupables, et l’affaire a été renvoyée devant le tribunal de première instance.
Lors du procès en première instance, la société ABC a apporté de nouveaux éléments de preuve pour appuyer la position du ministère public. De son côté, Kanté n’a fourni aucune preuve.
Malgré cela, le juge a rendu une décision qui contredit à la fois la plainte d’ABC et la position du procureur.
Deux appels ont été interjetés : l’un par le procureur, l’autre par la société ABC.
Nous ne commenterons pas ici le jugement du magistrat, mais il est clair que ni le parquet ni ABC ne se satisfont de cette décision, ce qui justifie les recours.
Kanté, quant à lui, tente de détourner l’affaire vers les médias en la présentant comme un conflit personnel entre Zotov et lui-même, en y injectant des discours à connotation xénophobe et en manipulant les faits pour brouiller la réalité.
Nous ignorons les motivations du juge, mais il est manifeste que sa décision ne repose sur aucun fait concret et qu’aucune des preuves produites n’a été prise en compte dans sa motivation.
Par exemple, aucun témoignage ni aucun élément montrant que Kanté disposait de toutes les informations clés, a induit SD Mining en erreur, et est devenu sans aucun investissement le principal actionnaire du projet développé par ABC, n’a été considéré.
Le juge a également omis de tenir compte du fait que Kanté était directeur de Saguipami et qu’à ce titre, il a consulté pour un projet qu’il s’est ensuite accaparé, ce qui constitue une grave violation de la confiance des autorités guinéennes.
C’est à partir de l’ensemble de ces faits que nous avons décidé de faire appel.
De son côté, Kanté cherche à se présenter comme innocent et à interrompre une procédure judiciaire qui a pourtant déjà mis au jour de nombreux éléments de ses pratiques frauduleuses.
Nous restons confiants dans notre capacité à réaffirmer, avec preuves à l’appui, que la société ABC détient tous les droits légitimes et que les enquêtes ont été menées dans les règles. Voici les éléments clés :
1. Kanté, Lorcy et Philip ont créé la société GIC, dont ils sont ensuite devenus les principaux actionnaires. Ce fait est confirmé par de nombreux témoins (SD Mining, actuel détenteur de 42 % dans la coentreprise avec GIC, Fodé Shapo Touré, Axis, Claude Lorcy), ainsi que par des documents annexés au dossier.
2. Ils n’ont investi aucun fonds, mais ont obtenu 58 % des parts dans la JV avec SD Mining, dans les mêmes conditions initialement négociées par ABC avec SDM (le protocole signé entre ABC et SD Mining a été transmis, et SD Mining ainsi que Lorcy ont confirmé son authenticité).
3. Kanté, Lorcy et Rogers ont participé à toutes les réunions ; des photos et des preuves formelles ont été fournies.
4. En tant que directeur de SOGUIPAMI, Kanté avait accès à toutes les informations stratégiques qu’il a ensuite utilisées pour détourner le projet à son profit, au mépris des règles de transparence et de loyauté envers l’État guinéen.
Plutôt que de répondre sur le fond, Kanté tente de déplacer le débat vers l’espace médiatique, en présentant l’affaire comme une querelle personnelle entre lui et M. Alexandre Zotov, représentant d’ABC. Il utilise une rhétorique xénophobe, des insinuations infondées et des articles diffamatoires pour se victimiser et détourner l’attention de la gravité des faits.
Mais ni ABC ni Zotov ne répondent à la calomnie par la polémique. Leur seul objectif est que la justice guinéenne fasse son travail en toute indépendance. À ce jour, aucun des éléments clés du dossier n’a été contredit par la défense, et aucune preuve n’a été produite par les mis en cause.
Le jugement du tribunal de Kaloum n’a pas tenu compte des preuves, n’a pas motivé son rejet des témoignages, et a ignoré des faits établis d’abus de confiance, de faux et usage de faux. Cette décision suscite des interrogations légitimes, mais le recours à la Cour d’appel est un mécanisme normal et légal, garant de l’équilibre des droits dans tout État de droit.
Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, faire appel n’est ni un acte de défiance envers la justice, ni une stratégie dilatoire. C’est un droit fondamental, exercé ici dans un cadre strictement légal.
Mais ni la société ABC ni M. Zotov ne répondent à la calomnie par la polémique. Leur seul objectif est que la justice guinéenne puisse faire son travail en toute indépendance. Et si des erreurs ont été commises, elles doivent être corrigées dans le respect des procédures. À ce jour, aucun des éléments clés du dossier n’a été remis en cause par la défense, et les prévenus n’ont présenté aucune preuve.
Le fait que le procureur ait lui-même interjeté appel démontre que le système judiciaire fonctionne et cherche à corriger les éventuelles erreurs.
Nous croyons en Dieu et plaçons notre espoir dans une décision juste et fondée sur les faits.
Par O.T.B