Code électoral : Ben Youssouf ne l’a pas lu… mais fait déjà confiance à la DGE

il y a 6 heures 28
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À moins de trois mois de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, le débat sur la mise en œuvre du nouveau Code électoral et sur l’indépendance de l’organe chargé de la gestion des scrutins continue de diviser la classe politique guinéenne. Interrogé ce vendredi 10 octobre, en marge d’une conférence de presse consacrée à cette question, Dr Ben Youssouf Keita, président de l’Alliance Citoyenne pour le Changement et le Progrès (ACP) et candidat indépendant, a livré une lecture nuancée du processus, entre confiance, prudence et appel à la responsabilité.

À propos de la promulgation du nouveau Code électoral et de la création de l’organe indépendant de gestion des élections prévu par la Constitution, le candidat dit avoir soutenu la réforme dès le départ. « D’abord, j’ai le temps de vous dire que j’ai soutenu la mise en place de la Direction générale des élections parce que nous avons une longue expérience depuis 2010 des organes d’élection. […] Nous l’avons soutenue en toute connaissance de cause, parce que pour nous, ce sont les personnes qui sont mises à la tête des institutions qui doivent être neutres, qui doivent être des patriotes. Des personnes qui sont là pour respecter leurs serments.»

Pour Dr Keita, le vrai enjeu n’est pas dans la structure elle-même, mais dans la qualité morale et la neutralité de ceux qui la dirigent.

Alors que le Code électoral prévoit la création de l’Organe de gestion des élections (Otige), c’est encore la Direction Générale des Élections (DGE), relevant du ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD), qui conduit le processus. Certains y voient une entorse à l’indépendance de l’institution. Dr Keita, lui, affiche sa confiance.

« Comme nous nous connaissons tous entre Guinéens, la personne qui a été nommée à la DGE, Mme Touré, est une personne digne de confiance. Il n’y a pas un Guinéen politique qui ne connaisse pas Mme Touré. Alors, ça nous a inspiré confiance. Parce qu’Obama a dit qu’il faut des institutions fortes, mais pour un pays qui n’a pas encore d’institutions fortes, il faut des personnes crédibles, neutres et justes. Mme Camara Touré est une de ces personnes. Nous faisons confiance à la DGE. »

Interrogé sur la légalité de l’organisation de la présidentielle par la DGE malgré la promulgation du nouveau Code électoral, Dr Keita appelle à la prudence. « Le Code électoral vient d’être promulgué. Nous n’avons pas encore eu le temps de le lire parce que nous sommes à pas de course. Mais nous aurons tout le temps de le lire, parce que nous ne voulons pas répondre à des questions en tirant, comme on dit, au hasard. Nous n’avons pas le hasard et nous n’avons pas le faux. »

Pour le candidat indépendant, la réussite du scrutin du 28 décembre ne dépendra pas seulement du cadre légal, mais surtout de la droiture des acteurs impliqués. Dans un climat politique marqué par la méfiance, Dr Ben Youssouf Keita adopte une posture d’apaisement et d’exigence morale : « Des institutions fortes exigent d’abord des hommes forts, justes et patriotes. »

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