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Réunis en plénière dans la soirée de ce vendredi 15 décembre 2023, les conseillers nationaux du CNT ont examiné et adopté à l’unanimité sous réserve de la prise en compte des recommandations, trois importants accords. Cette plénière intervient après des travaux en commission et en inter-commission entre les conseillers nationaux et les cadres des départements ministériels à l’origine de l’initiative.
Il s’agit, pour le premier, d’un accord de prêt entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement (BID) signé le 12 mai 2022. Cet accord porte sur le financement du Programme Régional de Cartographie de la Fertilité des sols en Guinée pour un crédit à hauteur d’un montant de 2 millions de dollars US. Selon le rapport, ledit crédit est composé de :
- Sept cent quarante mille (740.000) dinars islamiques, soit un million (1.000.000) de dollars US, sur ses propres ressources, et
- Un million (1.000.000) de dollars US sur les ressources de sa filiale ‘’Fonds de Solidarité Islamique pour le Développement’’(FSID).
« L’objectif de ce programme est de :
- cartographier les sols dans les principales zones agricoles ciblées ;
- (ii) élaborer des recommandations de gestion des engrais et de la fertilité des sols pour les agriculteurs, l’industrie des engrais et les autres parties prenantes,
- (iii) renforcer la capacité des institutions agricoles nationales, à effectuer un diagnostic solide de la fertilité des sols et des recommandations sur les engrais et de
- (iv) sensibiliser les parties prenantes, en particulier l’industrie des engrais et les associations d’agriculteurs, sur l’importance d’accroitre l’accès et l’utilisation des engrais appropriés, et des bonnes pratiques agronomiques associées », note le rapport rendu public par l’honorable Fatima Camara.
Quant au second, il s’agit d’un accord-cadre de subvention signé le 12 mai 2023 entre la République de Guinée et la Banque Islamique de Développement (BID). Il porte sur le financement du programme régional de soutien au renforcement des entreprises féminines dans la chaine de valeur du riz en Afrique de l’Ouest. Pour le montant total, il s’agit, selon le rapport de la commission de fonds, de douze millions deux cent cinquante mille dollars US (12.250.000 dollars US) dont 2.676 .150 USD pour le soutien aux entreprises dirigées /détenues par les femmes en Guinée, objet de la présente convention.
« Il est important de préciser que 11.250 000 dollars US de ce montant sont prélevés sur les ressources de la BID, et que le PNUD contribue à hauteur de 1.000.000 de dollars », a-t-elle précisé. Avant d’adopter cet accord-cadre de subvention, les conseillers nationaux ont adressé au gouvernement, des recommandations ainsi qu’il suit :
- se référer aux études déjà faites sur la chaine de valeur du riz, pour réaffecter à d’autres volets les montants prévus ;
- d’impliquer fortement les faitières des organisations paysannes dans le processus de sélection et de gestion des subventions ;
- établir des partenariats solides avec des organisations locales et les autorités gouvernementales, pour maximiser l’impact du projet et favoriser une meilleure coordination des efforts ;
- prendre des dispositions idoines pour assurer une gestion efficace et efficiente des ressources financières du projet ;
- respecter le délai d’exécution du projet ;
- respecter les normes environnementales et sociales ;
- mettre à la disposition de la représentation nationale, à travers sa « Commission Suivi des recommandations », le point d’exécution semestrielle du projet.
Le troisième accord qui a été examiné et adopté au cours de cette session plénière était consacré à la sécurité, de manière globale. Il s’agit de l’Accord de Coopération entre le Gouvernement de la République de Guinée et le celui du Burkina Faso en Matière de Protection Civile. Il a été signé lors de la 3ème session de la grande commission mixte de coopération tenue du 26 au 28 avril 2023 à Conakry.
Il permettra, selon le rapport de la commission affaires étrangères, commission de fond, notamment de
- « Lutter contre toutes les formes de risque et catastrophes à travers un partage de connaissances en vue de renforcer leur sécurité intérieure ;
- Échanger des expériences et bonnes pratiques dans le domaine de la formation initiale, continue et spécialisée en faveur des personnels de la Protection Civile ;
- Mieux organiser et renforcer les mécanismes de protection civile existants ». Il propose, par exemple, « accord propose la mise en place d’un Comité d’experts en matière de formation en Protection Civile ».
Se voulant « une modalité juridique de résolution des problèmes guinéens », cette convention de coopération mettra au profit de la Guinée, l’expertise et l’expérience du Burkina Faso dans le domaine de la Protection Civile. Aussi, précise le rapport de la commission de fond, « l’Institut sous-régional de formation à la Protection Civile basée à Ouagadougou accueillera les cadres et stagiaires guinéens intervenant dans la Protection Civile, les voyages d’étude, stages d’immersion et échanges d’expériences profiteront à notre pays résolument engagé dans la construction de casernes de pompiers et la mise en place de programmes de formation performants dédiés à la Protection Civile ».
Avant de procéder à l’adoption de la convention, les conseillers nationaux ont formulé à l’endroit du gouvernement, des recommandations suivantes :
– l’amélioration du statut et des conditions de travail des agents de la Protection Civile ;
– le recrutement et la formation des agents de la protection civile dans toutes les communes (urbaines et rurales) du pays ;
– la construction et l’équipement de casernes modernes de la protection civile dans toutes les préfectures du pays ;
– la sensibilisation des populations sur le rôle de la protection civile ;
– l’identification et l’adressage des rues et carrefours des différentes villes du pays ;
– l’obligation de prévoir des plans d’évacuation dans la construction des édifices publics et privés et des extincteurs dans les habitations ;
– l’apprentissage du secourisme volontaire dans les écoles ;
– la mise en place de véritables modules de formation en protection civile au sein de l’École Nationale de la Police ;
– la mise en place de forages dans les carrefours pour pallier le manque de bouches d’incendie ;
– Une meilleure synergie entre les services de la Protection Civile et l’ANGUCH ;
– Une meilleure coordination avec l’administration du territoire et les services de santé.
MohamedNana Bangoura