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La Guinée affronte cet après-midi la Guinée Équatoriale pour son match de huitième de finale de la CAN 2023. L’affiche est inédite, les deux pays ne s’étant jamais rencontrées ni en éliminatoire, ni en phase finale de Coupe d’Afrique des Nations. Cette situation est en partie due à l’arrivée relativement récente de la Guinée Equatoriale dans la compétition continentale. Indépendante de l’Espagne en 1968, c’est en 1989 que le pays participe pour la première fois aux éliminatoires de la CAN et ne participe qu’à sa première phase finale qu’en 2012, grâce à son statut de pays organisateur. Voici quatre choses à savoir sur l’adversaire du Syli national.
1) – Des participations rares, mais convaincantes à la phase finale de la CAN
Après une première participation aux éliminatoires de la CAN 1990, la Guinée Equatoriale a attendu 16 ans pour réintégrer la compétition. Entre suspension par la CAF et forfait, le Basilé Nacional devenue Nzalang Nacional en 2003 n’est revenu qu’en 2005 pour participer aux éliminatoires de la CAN 2006. Après trois tours préliminaires qui n’aboutiront jamais à une phase finale, la Guinée Équatoriale joue enfin la compétition en 2012 en tant que co-organisateur (avec le Gabon). Pour sa première participation à une phase finale, la Guinée Équatoriale termine en quart de finale. Trois ans après, alors que le pays était disqualifié des éliminatoires pour avoir aligné un joueur camerounais contre la Mauritanie, il est rétabli à deux mois des phases finales à la faveur de sa décision d’organiser la CAN 2015 suite au désistement du Maroc pour cause d’Ébola. Pour cette deuxième participation, la Guinée Équatoriale termine à la quatrième place de la compétition. Suite au passage de la CAN à 24 équipes, la Guinée Équatoriale termine parmi les huit premiers de la CAN 2021 au Cameroun. Cette année, alors qu’il s’est retrouvé dans la même poule que le Nigeria et la Côte d’Ivoire, le Nzalang National a terminé à la première place du groupe avec notamment un impressionnant quatre buts à zéro infligés à la Côte d’Ivoire, le pays organisateur.
2) – Une série de 13 matchs sans défaite
La dernière fois que la Guinée Equatoriale a perdu, c’était en septembre 2022 et une défaite face au Cameroun en éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations. Depuis, c’est six victoires et sept nuls. Parmi ses victimes, la Côte d’ivoire en phase finale de la CAN et la Tunisie pendant les éliminatoires.
3)- Dix-sept joueurs nés en Espagne
Autrefois équipe faible composée uniquement de joueurs locaux, la Guinée Équatoriale a adopté à partir de 2005 une politique d’intégration de binationaux et même d’étrangers (naturalisés ) dans son équipe nationale. Sous l’égide de Dumas Romalho, huit footballeurs brésiliens sont naturalisés entre 2005 et 2007. Résultat : le Nzalang remporte pour la première la Coupe CEMAC à domicile en 2006 sa première Coupe CEMAC, mais échoue à se qualifier aux CAN 2006, 2008 et 2010. Cependant, cette politique a contribué aux parcours remarquables de l’équipe en 2012, en 2015 et même en 2022. Dans l’effectif actuels, 17 joueurs sont nés en Espagne, l’ex-pays colonisateurs. Des joueurs certes moins connus du grand public en raison du fait qu’ils évoluent majoritairement entre la deuxième et la cinquième division espagnole, mais qui constituent un groupe unis et cohérent pour le jeu du Nzalang. Emilio Nsue fait partie des binationaux. Le meilleur buteur de la CAN 2023 pour l’instant, avec cinq buts en trois matchs, joue pourtant en troisième division espagnole. Il faut tout même préciser que l’ailier de 34 ans est passé par l’élite espagnole ( il a notamment joué pour Majorque et le Réal Sociedad) et anglaise.
4) – Meilleur attaque de la phase de poule
Avec 9 buts inscrits dont les cinq de Nsue, la Guinée Équatoriale termine comme la meilleure attaque de la phase de groupe du tournoi. Sur le plan défensif, le Nzalang n’a encaissé que trois buts. Soit le même nombre de buts encaissé par le Syli, son adversaire de ce soir.