Alors que sa lutte de pouvoir avec la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) atteint son sommet, le ministère des Sports multiplie les attaques contre l’organisme qu’il supervise.

Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, ne montre aucune pitié. Défié par Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, qui a humilié son envoyé spécial, Cyrille Tollo, mardi matin, le ministre a poursuivi mercredi la préparation des matchs de juin avec le coach Marc Brys et son équipe, comme si de rien n’était. La Fécafoot, en assistant à la réunion, cherchait à éviter un faux-pas qui l’aurait mis hors-jeu, mais cela n’a pas suffi…

Le ministre contre-attaque, les partisans d’Eto’o protestent

Après la réunion, le ministre a frappé fort. Il a décimé le staff intérimaire mis en place par Eto’o la veille. Comment ? En les affectant loin de Yaoundé, siège de l’équipe nationale et de la Fécafoot. David Pagou, nommé sélectionneur adjoint, a été envoyé à Salapoumbé dans le Sud-Est du pays. Tinkeu Nguimgou Narcisse, préparateur physique nommé par Eto’o, a été affecté à Moloundou dans la même région. Seul Ndtoungou Mpilé, sélectionneur intérimaire retraité, est épargné, n’étant pas susceptible d’une telle affectation.

En théorie, ces membres du staff ne pourront donc pas être présents à Yaoundé pour le rassemblement à venir, sauf à désobéir à leur employeur et risquer des sanctions. Si certains saluent l’habileté de cette manœuvre, beaucoup y voient un froid cynisme, mal perçu par les internautes, dont de nombreux partisans d’Eto’o. Certains vont jusqu’à y voir un aveu de faiblesse du ministre en s’attaquant à ces deux hommes. Quoi qu’il en soit, le staff intérimaire est désormais décimé et la riposte d’Eto’o ne devrait pas tarder.

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