Beyla-Sinko : un tronçon en piteux état, des communautés isolées

il y a 7 heures 32
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Le tronçon routier reliant la sous-préfecture de Sinko à la ville de Beyla, distante de 50 kilomètres, est devenu un véritable cauchemar pour les usagers. En cette saison pluvieuse, ce passage vital pour l’économie locale se transforme en piège de boue, ralentissant voire paralysant toute activité.

Sur le terrain, le constat est alarmant : des camions chargés de produits agricoles et de marchandises restent immobilisés pendant des jours, parfois plus d’une semaine. Les véhicules s’enfoncent dans la boue, les chauffeurs dorment sur place, et les produits périssables se détériorent. Ce tronçon, pourtant crucial pour l’approvisionnement du pays, est en train de céder sous le poids de l’abandon.

« Depuis trois jours, notre camion est bloqué ici. C’est une souffrance sans fin. Chaque année, c’est le même calvaire. Les autorités nous ignorent, et nos collègues refusent désormais de venir charger ici. Nous demandons au président Mamadi Doumbouya de nous sortir de cette impasse », lance un chauffeur, épuisé et désabusé.

Sinko, Sokourala,  Koumandou, Gbessoba,  4 de ces  sous-préfectures enclavées sont des bastions de la production agricole dans la région de Beyla. Elles fournissent une part importante des vivres consommés à travers le pays. Mais aujourd’hui, ces zones risquent d’être totalement coupées du reste du territoire si rien n’est fait.

Les routes qui les relient sont dans un état de dégradation avancée. À Sokourala et Koumandou, situées respectivement à 50 km et 45 km de Sinko, les conditions sont similaires : boue, crevasses, véhicules abandonnés, et une population qui se sent oubliée.

Ce n’est plus une simple gêne logistique, c’est une menace directe pour la sécurité alimentaire, la mobilité des citoyens, et la survie économique de toute une région. Si aucune action urgente n’est entreprise, ces tronçons risquent d’être totalement impraticables, isolant des milliers de familles et paralysant les échanges commerciaux.

Amara Souza Soumaoro, Correspondant régional à N’zérékoré 

 621-94-17-77

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