Baisse des prix de certaines denrées : M’bany Sidibé y voit un tâtonnement de la part du ministère du commerce

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Les mois de pénitences chez les chrétiens et musulmans approchent à grand pas. Les autorités saisissent cette occasion pour alléger le coût des denrées de grande consommation dans le pays.

La Direction Générale des Douanes, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat de Guinée et la Direction Nationale du Commerce Intérieur et de la Concurrence ont signé le protocole ce jeudi 20 février.

Pour la zone spéciale de Conakry par exemple, le sac de riz étuvé 5% brisures (50 kg) est désormais vendu à 280 000 chez le distributeur et à 295 000 chez le détaillant. Le sac de riz blanc 25% brisures (50 kg) est vendu à 275 000 chez le distributeur et à 290 000 chez le détaillant. Le sac de farine de 50 kg est désormais vendu à 340 000 chez le distributeur à et 350 000 chez le détaillant. Le sac de sucre de 50 kg est vendu à 330 000 chez le distributeur et à 350 000 chez le détaillant etc.

Pour le président de l’Union pour la Défense des Consommateurs, c’est déjà un bon début.

« C’est le début d’un effort, mais nous voulons que cela se retrouve dans l’assiette du consommateur ».

M’bany Sidibé le dit parce qu’il craint pour l’application du protocole sur le terrain.

« J’étais hier à la signature du protocole. Je vous avoue que nous avons vraiment beaucoup de réserves et nous n’avons pas manqué de le mentionner dans notre correspondance. Il ne s’agit pas d’avoir des prix bureaux et que dans les faits, ce n’est pas respecté. Nous avons remarqué beaucoup de dysfonctionnements et c’est vraiment un travail de tâtonnement que le ministère du Commerce est en train de faire », a-t-il réagi.

Par ailleurs, le président de l’Union pour la Défense des Consommateurs pense que la façon dont les prix ont été plafonnés ne règle pas la problématique liée aux prix. M’Bany Sidibé dit qu’il ne comprend pas pourquoi les prix de Conakry sont différents de ceux de l’intérieur alors que c’est un même territoire.

« Ça, c’est déjà une violation du principe des droits fondamentaux du consommateur. Il faut savoir que le ministère du commerce ne doit pas faire la promotion des prix discriminatoires. Parce que le vrai travail, il faut le faire par l’application de la loi. Expliquer aux importateurs qu’ils doivent avoir une responsabilité. Parce que, imaginez-vous aujourd’hui, quand quelqu’un te dit qu’il est grossiste alors qu’il n’a qu’un seul magasin de stock. Il n’arrive même pas à couvrir les 13 communes de Conakry. Comment se fait-il que les prix défaillants soient harmonisés dans les quartiers et dans les boutiques ? », s’est-il interrogé.

Pour régler ce problème de prix discriminatoires et éviter que chaque détaillant fixe le prix à sa guise, M’bany plaide pour une réflexion profonde, un véritable travail scientifique.

Sékou Diatéya

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