PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]
A travers une conférence de presse tenue ce mercredi 15 mai 2024, Amnesty International a présenté son dernier rapport sur la situation des droits humains en Guinée. Ce rapport de 60 pages met en lumière les violations flagrantes du droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique dans le pays, notamment sous le règne de l’ancien président Alpha Condé et du Général Mamadi Doumbouya.
Depuis 2019, la République de Guinée a été le théâtre de plusieurs manifestations de rue, occasionnant plusieurs cas de morts et de blessés graves. Amnesty International a documenté la répression continue de ces manifestations, qui a fait plus d’une centaine de morts et des centaines de blessés graves, y compris des enfants.
Le rapport intitulé « Une jeunesse meurtrie : Urgence de soins et de justice pour les victimes d’usage illégal de la force en Guinée » met en évidence les obstacles persistants aux soins de santé et à la justice rencontrés par les victimes d’usage illégal de la force par les forces de défense et de sécurité dans le contexte des manifestations.
Selon Amnesty International, depuis 2019, au moins 113 personnes ont été tuées et des centaines gravement blessées lors de manifestations en Guinée. Plus de 75 % des personnes tuées avaient moins de 25 ans, et 40 % avaient moins de 18 ans. Une grande proportion des personnes blessées sont également des enfants et des jeunes.
Le rapport met en lumière les cas de jeunes comme El Hadj Bailo Diallo, 16 ans, qui a perdu la vue de son œil droit après avoir été touché par une cartouche de gaz lacrymogène, ou encore Thierno Madiou Diallo, également âgé de 16 ans, qui a dû subir une amputation de la jambe après avoir été blessé par balle.
Amnesty International dénonce également le fait que les victimes de blessures graves infligées par les forces de défense et de sécurité lors des manifestations ont reçu des soins médicaux tardifs, voire aucun soin du tout, en violation du droit guinéen et international. Certaines victimes ont même été arrêtées et détenues sans accès aux soins médicaux.
Malgré les promesses du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CRND) qui dirige le pouvoir depuis le 5 septembre 2021, de s’attaquer à la problématique de l’usage excessif de la force, la situation continue de se dégrader en Guinée, avec peu de condamnations des membres des forces de défense et de sécurité pour usage illégal de la force.
Amnesty International appelle les autorités guinéennes à garantir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, à respecter strictement les principes du droit international sur l’usage de la force et des armes à feu par les forces de l’ordre, et à veiller à ce que toutes les personnes blessées lors de manifestations soient prises en charge rapidement par les services médicaux, sans condition de paiement des frais médicaux à l’avance.
Enfin, l’organisation exhorte les autorités à garantir que les victimes d’abus et leurs familles obtiennent justice et réparation pour les souffrances endurées.
L’article Amnesty International dénonce les violations des droits humains en Guinée et appelle à la justice pour les victimes est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.