Alseny Farinta : « la seule mission de ce gouvernement est de battre campagne… »

Le Général Mamadi Doumbouya a reconduit la plupart des membres du gouvernement de transition à travers un décret lu à la télévision nationale ce mardi 29 juillet 2025.

Malgré les nombreuses attentes de changement, ce sont pratiquement les mêmes ministres qui font leur retour au sein de l’équipe gouvernementale.

Cette décision suscite une vague de réactions en Guinée, notamment au sein du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC).

Selon Alseny Farinta Camara, responsable de l’organisation du FNDC, ce remaniement partiel ne rassure en rien les guinéens attachés aux valeurs de transparence et de responsabilité dans la gestion des affaires publiques.

« Nous sommes conscients du fait que, depuis le coup d’État du 5 septembre 2021, aucun haut commis de l’État habilité n’a déclaré ses biens, ses avoirs ni ses patrimoines devant la Cour suprême. Au mépris de la justice, il semblerait qu’ils se soient contentés de remplir des fiches à la présidence, prétendument pour prévenir des conflits d’intérêts », déplore-t-il d’emblée.

Pour lui, le maintien de l’ensemble des ministres constitue une manœuvre purement politique.

« Nous pensons que ce maintien n’a rien à voir avec la stabilité du pays. C’est plutôt un signe d’incompétence et de manque de projets ou de programmes pour ce gouvernement budgétivore, dont la seule mission est de battre campagne pour la candidature illégale de Mamadi Doumbouya, qui se soldera par un échec, si Dieu le veut », prévient-il.

Alseny Farinta Camara souligne également que la corruption, la dilapidation des finances publiques, l’achat de conscience des leaders d’opinion et l’enrichissement rapide gangrènent aujourd’hui aussi bien les autorités civiles que militaires.

« Le peuple est abandonné par les autorités, mais nous continuerons à rassurer ce peuple combatif de ne pas perdre espoir. Ce combat citoyen, nous le mènerons aujourd’hui, demain, et chaque jour, jusqu’à la chute de la dictature et de l’autoritarisme. », martèle-t-il.

Hadja Kadé Barry