AG de l’UFDG- « Que vaut un poste ministériel s’il est obtenu au prix de la trahison ? » (Fodé Oussou Fofana)

il y a 21 heures 106
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L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) -parti dirigé par l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo- a tenu son assemblée hebdomadaire ce samedi 2 août 2025 à son siège à Commandanya situé dans la commune de Dixinn.

Une rencontre présidée par l’un des vice-présidents du parti, en l’occurrence Dr Fodé Oussou Fofana. Une occasion mise à profit par cet acteur politique pour tacler les transhumants politiques. Il n’a pas cité de noms mais tout porte à croire que le départ de Mamadou Cellou Baldé du parti pour rejoindre le gouvernement est pointé du doigt.

« Le thème que j’ai choisi aujourd’hui est essentiellement basé sur la politique et la dignité entre conviction et compromission. Il y a des mots qui nous élèvent, des mots qui nous rappellent qui nous sommes et pourquoi nous nous battons. La politique et la dignité font partie de ces mots-là. Faire de la politique, ce n’est pas courir auprès des postes, ce n’est pas céder aux appels du pouvoir ni vendre ses principes aux plus offrants. Faire de la politique, c’est s’engager, c’est croire à une vision, c’est défendre des idées, un idéal, un peuple. Cela n’a de la valeur que si c’est fait avec dignité. La dignité, c’est cette capacité de dire non, même quand le pouvoir fait miroiter les privilèges. C’est refuser de trahir ses camarades, ses électeurs, son parti, pour quelques honneurs passagers. C’est se tenir debout, quand le soleil se couche, pour ne rien avoir. Alors je vous demande, que vaut un poste ministériel s’il est obtenu au prix de la trahison ? Cela revient à renier des années de combat, à tourner le dos à ceux qui vous ont soutenus, à piétiner la confiance des militants pour satisfaire une ambition personnelle. Ce n’est pas une victoire, c’est une défaite morale. C’est une tâche qui colle à la mémoire longtemps après les projeteurs se sont éteints. Mais il ne s’agit pas ici de condamner des individus, il s’agit de préserver un cap, une éthique et une ligne. Une démocratie solide ne se construit pas sur les reniements et les petites manœuvres, elle se construit sur la fidélité, la loyauté, même dans la diversité »,  a-t-il lancé.

Selon cet acteur politique, l’engagement des militants de l’UFDG fait que rien ne les détourne de leur objectif. S’adressant à eux, il a d’abord loué leurs efforts avant de les inviter à continuer sur cet élan. « À vous militants fidèles, engagés et courageux, vous êtes l’âme de ce parti, vous êtes notre boussole, vous êtes la preuve que l’UFDG n’est pas une machine électorale, mais c’est un mouvement d’idées, de principes et de dignité. À ceux qui résistent aux sirènes du pouvoir, tenez bon. À ceux qui doutent encore, rappelez-vous que le pouvoir est éphémère, mais la conscience, elle, ne vous quitte jamais. Soyez fiers de notre parti, soyez fiers de notre combat, et surtout, restez dignes, car on peut perdre tout, on peut perdre une élection, sans perdre son honneur, mais on ne revient jamais indemne d’une trahison. Monsieur le vice-président, mesdames, messieurs, nous le disons clairement, ici, que la base de l’UFDG, ce n’est pas Kalémodou, ce n’est pas Fodé Oussou, la base c’est les militants. À l’UFDG, on peut débaucher des cadres, on peut débaucher les militants, on peut débaucher qui on veut, mais à l’UFDG, on ne peut pas débaucher les militants. Et tant qu’on ne débauche pas les militants, le parti tient », soutient cet acteur politique. 

A en croire Fodé Oussou Fofana, plusieurs choses ont été racontées sur des responsables du parti. Certains auraient même prédit leur départ de l’UFDG mais cela n’a jamais été prouvé. Au contraire, dit-il, ce sont les auteurs de ces propos qui ont quitté le parti. « Tout a été dit, on a dit beaucoup de choses, on a dénoncé même certaines personnes qui étaient là tout simplement, et que demain, ces personnes-là vont trahir. Il n’y a pas ce qu’on n’a pas dit, il n’y a pas ce qu’on n’a pas raconté sur Aliou Condé, sur Kalemodou Yansané, sur feu Alain Touré, il n’y a pas ce qu’on n’a pas raconté. Demain ou après-demain, ces gens-là vont vous quitter. Mais ces gens-là sont là. Et ceux qui disaient ça ne sont plus là. Ceux qui disaient ça ne sont plus là. Alors, quand vous avez changé de camp, il ne faut pas chercher des boucs émissaires. Quand vous avez changé de camp, ne dites pas que c’est quelqu’un qui vous a débauchés. Ne dites pas que c’est quelqu’un qui vous a aidés à quitter l’UFDG. C’est de votre responsabilité. La dignité, la loyauté, on ne la fait pas pour quelqu’un. On fait ça pour soi-même. Parce que demain, dans 10 ans, dans 20 ans, dans 30 ans, on parlera de la politique, on parlera de la Guinée, on parlera des individus. Chacun va récolter ce qu’il a semé. Le comportement que vous avez aujourd’hui, c’est dans 50 ans qu’on parlera de ce comportement-là. Ce que vous faites aujourd’hui va vous suivre demain. Ce que vous faites aujourd’hui va être les conséquences demain. Je voulais finir en disant qu’on ne fait pas ça pour quelqu’un, on le fait pour soi-même. Quand j’ai envie de me regarder, je me regarde. Je veux que demain, mon petit-fils, qui est chez moi, qui a 3 ans, dans 50 ans, il aura 53 ans. Je souhaite que demain, que ce petit fils-là ne dise pas que mon grand-père Fodé Oussou Fofana est pharmacien, ou il a de l’argent, mais je souhaite que ce petit fils-là, qu’on puisse lui dire, ton grand-père Fofana a été un homme fidèle, a été un homme digne. Je veux que l’histoire retienne ça », a prêché ce proche de Cellou Dalein Diallo.

 

Saidou Lébêré 

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