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Le scandale du riz pourri, actuellement en phase d’instruction au Tribunal de première instance (TPI) de Coyah, semble loin de connaître son épilogue. Après l’ordonnance de restitution des 8000 sacs de riz avarié rendue par le juge d’instruction, le parquet a décidé de faire appel de cette décision.
Interrogé par Guinéenews ce jeudi 23 janvier 2025, Mamadi Lazare Boré, Procureur près le Tribunal de première instance de Coyah, a confirmé que le juge d’instruction avait ordonné la restitution des sacs de riz incriminés.
« Comme vous le savez…, j’ai effectivement pris connaissance d’un article de presse à ce sujet. Je peux confirmer qu’une telle ordonnance a été rendue en décembre dernier. Dès lors, le parquet de Coyah a relevé appel de cette décision, et l’appel a été interjeté dans les délais. De plus, l’agent judiciaire de l’État a également relevé appel. Les motifs de cet appel ne peuvent être divulgués, car l’instruction reste secrète, mais je confirme que l’ordonnance a bien été prise », a-t-il expliqué à notre rédaction justice.
Cependant, selon le Procureur Mamadi Lazare Boré, de telle décision rendue par un magistrat ne sont pas illégales. « Ce n’est pas un comportement malsain. C’est dans l’ordre des choses. Le processus est légal. Nous avons interjeté appel car, nous estimons ne pas être d’accord avec le contenu de l’ordonnance. Ce sont les magistrats de la Cour d’appel qui, mieux informés et mieux placés, auront la charge de réexaminer la question », a-t-il précisé.
Il a ajouté que de telle décision est souvent prise suite à des demandes faites par les personnes poursuivies. « Si un juge prend une telle ordonnance, c’est généralement suite à une requête formulée par la personne poursuivie. Cela peut être l’inculpé, bien sûr. Dans ce cas précis, je crois qu’il s’agissait bien de cela. L’inculpé ou son avocat avait demandé la restitution des sacs incriminés. Sur la base de cette demande, le juge d’instruction a pris sa décision après avoir entendu toutes les parties, y compris le parquet », a détaillé le procureur.
Qu’en est-il des 8000 sacs de riz ?
« Le stock est toujours intact, il n’a pas été déplacé. Dès lors que l’appel a été interjeté, les stocks sont restés sous contrôle. Ce sont uniquement les dossiers de la procédure, ou des copies de ces derniers, qui sont concernés. Comme le stipule le Code de procédure pénale, ces éléments seront soumis au juge d’appel. Ce sera la chambre d’inscription de la Cour d’appel qui examinera les mérites de notre appel », a précisé Mamadi Lazare Boré.
Pour rappel, le 26 août dernier, l’Office National de Contrôle Qualité (ONCQ) avait annoncé la saisie de 500 tonnes de riz avarié dans une ferme dénommée « FERME DIGAN », située à Bentouraya, dans la préfecture de Coyah. Ce riz, impropre à la consommation, était en cours de reconditionnement en vue d’être revendu sur le marché guinéen. Quelques heures après cette saisie, les autorités judiciaires de Coyah ont ouvert une information judiciaire pour éclaircir les circonstances de ce dossier.