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Au cours d’un point de presse animé par les avocats de la défense dans le procès des massacres du 28 septembre, maître Pépé Antoine Lamah a fait part de l’inquiétude de conseils des accusés sur l’influence du bureau du procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), dans le déroulement du procès
Maître Pépé Antoine un des avocats de Dadis, déplore avoir appris par voie de presse et par le biais du représentant de la CPI, du rejet de leur recours déposé devant la Cour d’Appel
« Pendant que nous étions dans l’attente éventuellement d’une invitation à discuter des mérites de notre recours devant la cour d’Appel de Conakry, nous avons été surpris le lendemain même c’est-à-dire le 26 mars 2024 de voir la déléguée du procureur de la CPI débarquer à Conakry on ne sait pour quelle raison. Et coïncidence, le lendemain intervient une ordonnance qui rejette notre recours et l’ordonnance n’est pas notifiée aux avocats de la défense (…). Donc c’est par voie de presse à travers le représentant du procureur de la CPI que nous apprenons que notre décision aurait été rejetée. Nous sommes des professionnels c’est pas par voie de presse qu’on notifie une décision de justice aux avocats ou aux plaideurs », a-t-il fustigé
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Poursuivant, Maître Pépé dit craindre une influence de la CPI sur le tribunal et les décisions notamment sur la question de la requalification des faits.
« Aujourd’hui, il y’a quand même des inquiétudes qui animent la défense entre autres. C’est pourquoi le procureur de la CPI s’est précipité aussitôt au lendemain de la décision de sursis à statuer à Conakry, pourquoi ? Pourquoi c’est lui qui nous informe à travers la presse que notre recours a été rejeté (…). Cette façon de procéder donne l’impression que tout ce qui ce décide dans cette procédure ne vient pas de la Guinée. Dans cette affaire nous étions en train de discuter de crimes de droit commun et tout d’un coup le ministère public nous jette des réquisitions aux fins de requalification. Le tribunal n’a pas tranché la question, l’affaire est transmise en appel, c’est le procureur de la CPI qui envoie une délégation en vertu de quelles dispositions légales ? En vertu de quel pouvoir, le procureur de la CPI doit avoir un regard vaillant sur le déroulement de ce procès. Au nom du principe de la subsidiarité à partir du moment ou l’affaire est traitée par les juridictions guinéennes, dans les conditions normales, il n’a plus rien à voir sur ce qui se déroule dans cette procédure. Mais nous comprenons qu’ils ont une grande influence dans cette affaire », s’inquiète l’avocat de capitaine Moussa Dadis Camara.
Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org
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