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Le procès intenté contre les sieurs Hama Bocoum, Abdoulaye Bocoum, Brahima Bassoum et Boubacar Doukouré s’est ouvert devant le tribunal de première instance de Mafanco ce lundi 17 février 2025.
Les quatre sont poursuivis pour atteinte à l’ordre public. Une infraction en lien avec une annonce relative à la distribution gratuite de Bazins, dans les magasins de vente à Sangoyah, Yimbayah, Tomboliah et Lambanyi.
À cette première audience, trois ont été entendus. Ce sont : Hama Bocoum, Boubacar Doukouré et Brahima Bassoum.
Le premier, Hama Bocoum, coordinateur des différentes boutiques, était présent à Lambanyi, le jour où la distribution devait se faire.
Dans sa déposition, il a déclaré à la barre que l’ouverture des boutiques étaient prévue à 8 heures GMT le jour de la promotion. Vu la foule autour de la boutique, ils se sont vus dans l’obligation de recourir aux services de gendarmerie de la zone. « Il y avait plus de 30 gendarmes là-bas à 8h », a-t-il entamé.
À la question du ministère public, de savoir pourquoi les agents de sécurité n’ont pas été déployés avant ? L’accusé a répondu, « je ne m’attendais pas à ce que ça déborde. Pour moi, un rang allait se former et on allait procéder à la distribution simplement », a-t-il répondu.
Le représentant du ministère public, lui a par la suite demandé s’il avait donné des bazins aux agents qui ont été déployés sur le terrain en contrepartie de leur service. Cette question a été esquivée par le prévenu.
Toutefois, le gérant de Bocoum Bazin a regretté l’acte qui leur a valu cette procédure judiciaire.
« Ça fait plus de 13 jours que je ne vends pas. Si je savais que cela allait se passer ainsi, que je me retrouve devant le tribunal, je n’allais jamais entamer cette promotion. (…) Le fait que je n’ai pas travaillé aujourd’hui, ce sont des problèmes avec mes fournisseurs », a-t-il signalé.
Le deuxième Boubacar Doukouré, est aussi poursuivi pour des faits de violation de dispositions préliminaires relatives aux réunions, cortèges et défilés, en plus du premier chef d’accusation. Devant les juges, il a plaidé non coupable. S’agissant de son implication présumé, il a tenté de justifier son innocence à travers des démarches qu’il aurait entamées auprès des services de sécurité.
« Le jour prévu pour la distribution des bazins, je suis allé au commissariat central de Matoto à 6h mais le chef n’était pas présent. A 7h, je suis reparti, ils ont appelé 2 pickups (pour les boutiques de Sangoyah et Yimbayah) pour qu’ils nous aident à sécuriser les gens et les boutiques. Mais il y avait trop de personnes et je me suis retourné à Matoto pour qu’ils m’aident à avoir d’autres agents puisqu’il y avait trop de personnes. À la veille, j’étais allé au commissariat mais il faisait tard », a-t-il expliqué.
Dans le souci de faire asseoir la conviction du tribunal, le ministère public a demandé la comparution du commandant et du commissaire central de Matoto. D’après le parquetier, cela permettra au tribunal de connaître le nombre de policiers demandé par Boubacar Doukouré. Arguant que celui-ci connaissait effectivement la foule qui était sur les lieux.
Le troisième, Brahima Bassoum, gérant de la boutique Bocoum Bazin de Sangoyah a déclaré à la barre, que c’est à travers le réseau social Facebook, que son frère Hama Bocoum a passé l’information concernant la publicité. Il révèle que toutes les dispositions étaient prises à cet effet.
« Il y avait plusieurs dispositifs sécuritaires. Il y avait des confrères, voisins qui étaient chargés des tickets et des rangs. Les forces de l’ordre eux, ils étaient à côté et vers le goudron pour éviter le débordement. A Sangoyah, il y avait des policiers et des gendarmes », dit-il.
Est-ce qu’il y avait eu une rencontre préparatoire et sécuritaire pour gérer la foule, il répond, « je me suis vu avec un policier qui a dit que comme il y a beaucoup de personnes, d’annuler la distribution. C’est ainsi que j’ai informé les gens que les autorités ont dit d’arrêter la distribution et que chacun rentre chez soi. (…). La majorité a compris et elle est rentrée immédiatement. La minorité est également rentrée après une sensibilisation. Vers 16h-17h tout le monde était rentré. Il n y a pas eu de bousculade, ni altercation rien. Je suis rentré à 18h », a-t-il expliqué.
À l’issue de la déposition des trois prévenus, l’audience a été renvoyée à la quinzaine pour la suite des débats avec la déposition d’Abdoulaye Bocoum.
À noter qu’ils comparaissent tous libres dans cette procédure.
À suivre !
Alhassane Fofana