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Le 9 juillet dernier, Oumar Sylla Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah, deux acteurs majeurs de la société civile guinéenne, sont enlevés de force par des ‘’hommes armés et encagoulés’’. Depuis ce jour, leurs familles, leurs proches et leurs amis n’ont plus de nouvelle d’eux. Trois ONG internationales exigent la vérité et la transparence sur leur disparition.
Communiqué de Presse- Guinée – Un an après leur disparition forcée, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah doivent être retrouvés : trois ONG internationales exigent la vérité et la transparence sur leur disparition
Paris, le 9 juillet – Il y a un an, le 9 juillet 2024, deux figures emblématiques de la société civile guinéenne, Oumar Sylla, dit Foniké Menguè, et Mamadou Billo Bah, respectivement coordinateurs du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et du mouvement Tournons La Page (TLP-Guinée), ont été enlevés sans mandat, devant témoins, par des hommes armés et encagoulés, identifiés comme appartenant aux Forces spéciales et au Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), au domicile d’Oumar Sylla à Conakry. Le lendemain, seul Mohamed Cissé, un autre membre du FNDC, a été relâché. Il a ensuite témoigné publiquement des tortures subies et du transfert des deux militants vers l’île de Fotoba, un ancien bagne colonial utilisé comme centre de détention informel.
Depuis le 9 juillet 2024, Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah n’ont plus été revus. À ce jour, les autorités guinéennes n’ont fourni aucun élément tangible sur leur sort. L’enquête annoncée par le procureur de la Cour d’appel de Conakry dès le 17 juillet 2024 n’a donné aucun résultat.
Il existe une réelle crainte que cette enquête n’ait en réalité jamais commencé. Le silence persistant du gouvernement guinéen sur cette affaire alimente la suspicion d’une disparition forcée orchestrée par l’État.
Malgré les déclarations officielles sur l’ouverture d’une enquête, aucune action concrète n’a été entreprise. Les familles, les avocats, les témoins de l’enlèvement et les défenseurs des droits humains ayant enquêté sur le dossier n’ont jamais été auditionnés. Ni les témoignages de Mohamed Cissé, ni les révélations du journaliste d’investigation Thomas Dietrich – qui a identifié des membres des forces impliquées, certains formés par la France – n’ont été pris en compte par les autorités judiciaires guinéennes.
Le 28 novembre 2024, la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme, Mary Lawlor, a rendu publique une lettre adressée au gouvernement guinéen, exigeant des réponses sur cette disparition forcée. À ce jour, aucune réponse officielle n’a été donnée, comme pour les autres communications adressées par d’autres mécanismes des Nations unies au gouvernement guinéen sur cette affaire.
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