4 mois de salaires impayés : des travailleurs d’Albayrak Transport entre galère et désespoir 

il y a 14 heures 22
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Des conducteurs des bus de transport en commun appartenant à la société ALBAYRAK revendiquent leurs arriérés de salaires depuis au mois d’août dernier.

Contacté par notre rédaction ce mercredi 25 décembre 2024, le 4e suppléant des membres du bureau syndical d’Albayrak Transport indique que ses collègues et lui ont entrepris toutes les démarches possibles pour entrer en possession de leur dû en vain et aujourd’hui ils ne savent plus à quel saint se vouer.

« Ça fait  plus de 4 mois maintenant nous n’avons pas été payés. Nous sommes au 5e mois et nous tendons vers la fin du mois de décembre jusqu’à présent nos salaires n’ont pas été payés. Il y avait eu assez de promesses de la part du ministre des Transports, Monsieur Ousmane Gaoual Diallo qui nous a promis d’acheter 50 bus et les mettre à la disposition d’une nouvelle société dont nous ignorons le nom. A date, nous n’avons pas été payés, nous ne voyons pas cette nouvelle société, donc nous sommes abandonnés à nous-mêmes actuellement », se désole Ibrahim Bah.

Selon ce conducteur, la société turque pour laquelle ils travaillent, leur a signifié le non-paiement par l’Etat de leurs arriérés, sans préciser ni le montant encore moins la durée. Et c’est ce qui justifierait le blocage de leur argent. Ce qui a conduit à l’arrêt des activités dans le domaine du transport au sein d’Albayrak. « Du côté de la société “Albayrak”, on nous dit que quand le gouvernement paiera ses arriérés, elle va à son tour payer nos arriérés de salaires…Depuis le 16 août dernier, le travail est à l’arrêt. Le peu de bus qui roulaient sont jusqu’à présent stationnés au dépôt de Matoto. Les bus que vous voyez dans la circulation sont des bus privés et certains sont pris en location par la Société Albayrak pour transporter leurs travailleurs d’Alport Conakry ».

A en croire ce syndicaliste, les travailleurs de la Société Albayrak Transport sont à bout de souffle actuellement. Les quelques rares qui vivent dans la capitale ici font des nuits blanches, dépourvus de tout moyen devant leur permettre de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles respectives. Ibrahima Bah pousse un cri du cœur : « Nous demandons au président de la république de nous aider et de faire le possible pour qu’on perçoive nos arriérés de salaire d’ici la fin du mois de décembre. Car nous souffrons énormément. Vous n’êtes pas sans savoir qu’actuellement il y a eu trois travailleurs de cette société qui sont décédés suite à des crises. Certains ont abandonné leurs familles en quittant le pays. D’autres se sont retournés au village. Leurs familles dorment à la belle étoile. Donc aujourd’hui, nous demandons au général Mamadi Doumbouya de nous aider. Si on a suffisamment gardé patience c’est pour respecter l’Etat. Si nous ne sommes pas sortis pour crier ou créer le désordre, c’est pour les respecter. Ce n’est pas parce qu’on ne souffre pas. C’est pourquoi aujourd’hui, nous demandons humblement au président de nous aider à entrer en possession de nos arriérés de salaire. Tenez-vous bien, il y certains parmi nous dont les enfants ne sont pas jusqu’à présent allés à l’école ».

Cet employé d’ALBAYRAK rassure que si ses collègues et lui perçoivent leurs arriérés de salaires, ils sont prêts à reprendre du service. A moins que, dit-il, l’Etat décide de rompre le contrat avec la société ou cette dernière dit ne pas être prête à continuer la collaboration avec eux en matière de transport. Il faut noter que jusqu’au moment où nous mettions cet article en ligne, la société Albayrak et le ministère des Transports n’ont pas réagi. Affaire à suivre…

Saidou Lébêré 

+224 621 304 338

 

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