Violences post-électorales en Tanzanie : l’Union africaine “déplore profondément les pertes en vies humaines”

La Tanzanie est sous tension depuis le double scrutin présidentiel et législatif du 29 octobre dernier. Cette élection, qui s’est déroulée sans l’opposition, a suscité des manifestations pendant le vote et les jours suivants. Ces manifestations ont été réprimées dans le sang par les forces de l’ordre. L’opposition avance un bilan d’environ 700 morts depuis le depuis des troubles. Un chiffre tout de même contesté par le pouvoir.

Dans un communiqué publié cet après-midi, samedi 1er novembre 2025, l’Union africaine a déploré les “pertes en vies humaines” enregistrées pendant ce processus électoral.

« Le Président de la Commission de l’Union africaine, S.E. Mahmoud Ali Youssouf déplore profondément les pertes en vies humaines survenues lors des manifestations post-électorales et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes. Il souligne l’impératif de faire respecter les droits et libertés fondamentaux, notamment le droit de réunion pacifique et d’expression, et encourage les autorités à garantir ces droits dans le cadre légal. Il appelle également les citoyens à exercer leurs droits de manière pacifique et responsable. Le Président rappelle les principes de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, en particulier le respect de l’Etat de droit, des droits de l’homme, des libertés fondamentales et du pluralisme politique, qui sont les pierres angulaires des sociétés démocratiques et stables », a déclaré l’Union africaine.

Par ailleurs, l’institution continentale a dit avoir pris note des résultats de l’élection présidentielle du 29 octobre 2025. Une élection qui a été remportée par la présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, avec 97,66% des suffrages. Elle a fait le carton plein en l’absence de ses deux principaux opposants. L’un a été emprisonné, et l’autre disqualifié avant le scrutin. Le parti d’opposition Chadema, écarté du processus électoral, avait appelé au boycott. Son leader, Tundu Lissu, arrêté en avril, est poursuivi pour trahison, un crime passible de la peine de mort.

L’Union africaine réaffirme sa volonté de “soutenir le peuple et le gouvernement tanzaniens dans leurs efforts pour préserver la paix, la cohésion nationale et la démocratie”.

Mamadou Baïlo Keïta pour Guineematin.com

Tél : 622 97 27 22

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