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Ce mercredi 13 mars 2024 , la maison de la presse a servi de cadre à la projection d’une vidéo de témoignage de victimes et parents de victimes de violences d’État depuis l’indépendance jusqu’à nos jours. Une initiative de l’association des victimes du camp Boiro et du consortium des Associations de jeunes pour la défense des victimes en Guinée (COJEDEV) avec pour objectif, alerter et sensibiliser les autorités sur le phénomène des violences commises par l’État guinéen afin d’y mettre un terme.
Au total, elles sont 15 victimes directes ou indirectes des différents régimes politiques qui se sont succédés en Guinée à dire ce qu’elles ont vécues et traversées dans ce magazine.
Boussouriou Diallo président du COJEDEV et initiateur de ce projet révient sur les raisons de cette initiative.
« En fait ce magazine c’est pour ressortir un peu les séquelles visibles et invisibles des différentes violations des droits de l’honneur que nous avons connus dans notre pays depuis l’indépendance et permettre également aux victimes de vider leurs coeurs, permettre aux survivants d’exprimer leurs vécus dans le but de formuler un plaidoyer au niveau des autorités afin que la question de la réconciliation qui a commencé depuis plusieurs années aille au bout de son processus. Mais aussi permettre si vous voulez à la réécriture de la vraie histoire de la Guinée, pour mettre fin aux tabous », a-t-il fait savoir.
Chercher à savoir ce qui s’est passé c’est pédagogique d’abord, dans la mesure où les gens qui ont fait subir ces atrocités doivent être informés que demain on pourra exposer ce qu’ils ont fait…
Amadou Tounkara temoin et fils d’une victime du camp Boiro a salué cette initiative. Pour lui, il est important d’en parler afin de conscientiser les citoyens.
« Chercher à savoir ce qui s’est passé c’est pédagogique d’abord, dans la mesure où les gens qui ont fait subir ces atrocités doivent être informés que demain on pourra exposer ce qu’ils ont fait. Donc, c’est normal de savoir Comment y’a eu des victimes, c’est normal de chercher à stopper cette spirale de violences de l’État, la première république a eu ses victimes, la deuxième république pareille, c’est-à-dire que les victimes ne font que s’allonger. Alors parler des victimes, c’est un peu sensibiliser les bourreaux pour qu’ils sachent que faire du mal ce n’est pas bon », a-t-il indiqué.
Il faut être superstitieux pour que la Guinée s’en sorte, il faut régler toutes les injustices parce que si vous tuez une personne sans aucun procès et dissimuler son corps, vous créez des âmes errantes qui ne sont pas contentes…
Docteur Rama Taran Diallo un autre témoin, espère que la diffusion de cette vidéo permettra aux autorités de lever le voile sur les charniers.
« Malgré les restrictions des Médias, j’espère que les autorités pourront visualiser ce magazine pour qu’ils acceptent enfin nos doléances. Il faut être superstitieux pour que la Guinée s’en sorte, il faut régler toutes les injustices parce que si vous tuez une personne sans aucun procès et dissimuler son corps, vous créez des âmes errantes qui ne sont pas contentes, et moi je crois que c’est pourquoi jusqu’à présent la Guinée et les guinéens n’ont pas connu de bonheur parce que trop de tords ont été commis. C’est terrible ce qui s’est passé et continue de se passer en Guinée », a-t-elle déploré.
Amadou Diawo Barry pour Actuguinee.org
L’article Violences politiques en Guinée : des associations de victimes projettent une vidéo de témoignages… est apparu en premier sur Actuguinee.org.