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À la veille de son lancement officiel prévu ce samedi, la société de contrôle technique automobile VADIS SERVICO a tenu un point de presse à Bonfi.
Dans une démarche pédagogique et engagée, la direction générale et technique a détaillé les enjeux de ce nouveau service, son modèle, ses ambitions, et a lancé un appel fort à l’État, aux citoyens et aux syndicats du transport routier pour faire de la sécurité automobile une priorité nationale.
Tour à tour, le Directeur Général et le Directeur Technique ont pris la parole pour exposer les fondements, la mission et les attentes de cette structure nouvelle génération.
Prenant la parole, le Directeur Général est revenu sur le cadre légal ayant permis la création de la société : « Ce projet s’inscrit dans une dynamique de réforme initiée par le Ministère des Transports, à travers la Direction nationale des transports terrestres. Il y a deux ans, une ordonnance a été adoptée rendant le contrôle technique obligatoire pour tous les véhicules en circulation. VADIS SERVICO est née pour répondre à cette exigence, mais aussi pour structurer durablement le secteur, en ouvrant la voie à une pluralité d’acteurs sous contrôle réglementaire », a dit M. Bandjiugou Kourouma, précisant que cette société est le fruit d’un partenariat entre trois entités spécialisées dans les domaines du transport et de l’ingénierie automobile : DSD Guinée, le groupe ED School et SERVICO. « Ensemble, elles ont mutualisé leurs ressources techniques et financières pour créer une structure capable d’implanter des centres de contrôle sur toute l’étendue du territoire ».
Une approche innovante et territoriale
Abal Diakité, Directeur Technique et associé, a mis en lumière la particularité du modèle de VADIS SERVICO : « Contrairement à d’autres initiatives, nous avons bâti un système basé sur une expertise locale solide. Nos techniciens ont été formés au Maroc, dans des centres certifiés, et nos infrastructures respectent les standards internationaux. Nous sommes aujourd’hui la première société à avoir installé des lignes fixes à l’intérieur du pays, notamment à Boké, avec deux lignes de contrôle prêtes à fonctionner. Nous avons aussi mis en place une unité mobile, capable de se déplacer dans les zones reculées où les véhicules n’ont pas accès à des centres fixes ».
M. Diakité précise que la société combine un investisseur structuré et une équipe d’experts techniques, ce qui permet d’assurer à la fois la solidité financière et la qualité des opérations.
Ce point de presse a également été l’occasion pour les dirigeants de lancer un appel pressant à l’État, pour une meilleure communication nationale : « Nous encourageons les autorités à intensifier les campagnes d’information. Beaucoup d’usagers ignorent encore que ce contrôle est désormais une obligation légale. Le contrôle technique n’est pas une punition, c’est un outil de prévention. Ce n’est pas une taxe, c’est un acte citoyen qui sauve des vies. »
Les responsables ont rappelé que les tarifs sont fixés par l’État et sont identiques pour tous les opérateurs agréés, garantissant ainsi une transparence tarifaire totale.
Pourquoi le contrôle technique est vital ?
Le Directeur Technique a ensuite exposé les enjeux techniques de cette démarche, souvent mal comprise par le grand public.
« Le contrôle technique ne repose pas sur des impressions. C’est un diagnostic mécanique objectif, réalisé grâce à des appareils certifiés. Nous mesurons le taux de freinage, l’état des suspensions, la précision des phares, la géométrie de direction, etc. Tous ces éléments sont cruciaux, car ce sont eux qui causent les accidents. Beaucoup de ces pannes sont invisibles à l’œil nu. Sans un contrôle, un véhicule peut devenir un danger mobile », a-t-il mentionné, avant de recommander vivement aux automobilistes de faire un contrôle avant d’acheter un véhicule d’occasion, afin de vérifier sa fiabilité. Cette pratique est courante en Europe, mais encore marginale en Guinée.
Un autre point important a été soulevé : l’absence des véhicules de transport collectif dans les premiers contrôles effectués.
« Aujourd’hui, très peu de minibus, de camions et de bus se présentent dans nos centres. Pourtant, ce sont ceux qui transportent le plus de passagers. Et ce sont ces véhicules qui causent le plus de pertes humaines en cas d’accident. Nous lançons un appel aux syndicats de transport : il faut que leurs membres acceptent d’entrer dans le processus, même si leurs véhicules sont vieux ou en mauvais état. Le premier contrôle est un point de départ, pas une sanction. », informe-t-il.
Le soutien des autorités salué
Pour conclure, les responsables de VADIS SERVICO ont exprimé leur gratitude envers les autorités guinéennes pour leur accompagnement : « Nous remercions le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, pour sa vision en matière de sécurité routière, ainsi que le Ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo. Sans leur appui, ce projet n’aurait pas pu voir le jour ».
Il faut noter que ce samedi, 3 mai une cérémonie marquera le début opérationnel de cette entreprise qui ambitionne d’étendre son réseau à l’ensemble du pays, tout en élevant le niveau de sécurité sur les routes guinéennes.
Sâa Robert Koundouno
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