Utilisation des drones en Guinée : un document législatif et règlementaire en préparation

il y a 10 mois 122

PLACEZ VOS PRODUITS ICI

Sous l’égide du Chef de département de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, plusieurs cadres de l’Etat et des représentants des partenaires au développement, notamment du PNUD sont en conclave, du mercredi 5 au vendredi 7 juillet, dans un réceptif hôtelier de la place pour proposer un document législatif et réglementaire en matière d’aéronefs civils professionnels télé pilotés en Guinée, a suivi un journaliste de Guineematin.com présent sur les lieux.

En ouvrant cet atelier de trois jours qui a connu la présence du ministre d’Etat à la défense nationale, le Général à la retraite, Aboubacar Sidiki Camara, du ministre d’Etat à la sécurité et à la protection civile, le Général à la retraite Bachir Diallo, du chef de département des transports Félix Lamah et du Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Jean Luc Noël Grégoire, Alpha Bacar Barry, le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a dégagé l’importance de cette rencontre.

« Selon le ministre d’Etat, le Général Aboubacar Camara, avec qui j’ai eu des discussions en aparté, disait que pour avoir le développement technologique, il y a deux voies. La révolution ou l’évolution. Je pense que nous sommes sur la voie de l’évolution. Toutes les prenantes qui sont présentes ici, que ce soit les représentants des services de défense et de la sécurité, les cadres des départements sectoriels, les représentants du secteur privé, les représentants des institutions sectorielles en charge de supervision de l’usage des drones et nous-mêmes de l’enseignement, de la formation professionnelle et de l’emploi, puisque nous sommes à la fois garants de la fixation et du transfert technique et technologique, mais surtout de l’utilisation économique à fort impact de création d’emploi. C’est à ce titre et modestement que nous participons à cette coalition au tour du secteur des drones. De ce que j’ai appris du Général Bachir Diallo sur la question, que si nous ne prenons pas garde, si nous ne nous mettons pas en ordre de bataille, si nous ne nous organisons pas, nous perdons à la fois la main sur la technologie et sur les emplois. J’ai assisté il y a six ou sept ans à l’utilisation des tous premiers drones dans ce pays. Nous avions à faire à des amis Sénégalais et Ivoiriens pour une utilisation anecdotique et assez basique du drone à la prise d’image aérienne. Ce qui soulève assez questions. Est-ce que télé piloter, c’est seulement cela le drone. On s’est rendu compte que la chaîne de valeur dans l’utilisation est assez longue. Que ce soit dans le hardware ou software, et même dans son usage. C’est une technologie assez exponentielle qui change tous les jours…Allons-nous attendre qu’on importe des drones de transport, l’agriculture, la santé…Nous nous sommes dits non. Qu’il fallait qu’on se mette ensemble pour maîtriser et transférer la technologie, fixer la connaissance et intéresser le secteur privé. Ce qui revient à démontrer que le modèle économique est durable et rentable dans le cadre de la création d’emploi », a fait savoir Alpha Bacar Barry.

Avant lui, le Représentant résident du PNUD en Guinée, Jean Luc Noël Grégoire, le ministre de la sécurité et celui des transports se sont relayer au micro pour démontrer la nécessité de légiférer et de réglementer ce secteur afin de donner la chance à la Guinée de tirer le meilleur profit dans la production et la gestion des drones.

Jean Luc Noël Grégoire a rappelé les démarches menées par le gouvernement guinéen appuyé du PNUD pour la mise en valeur des drones.

« Le gouvernement guinéen avec l’appui du PNUD a réalisé des études sur les opportunités d’emploi des aéronefs télé pilotés pour l’économie =, l’emploi, la jeunesse et la sécurité. Les résultats de ces études ont confirmé les besoins d’utilisation de la technologie drone pour booster le développement des secteurs de l’économie nationale et leur potentiel impact en matière de création d’emplois et de revenus pour les jeunes et les femmes ainsi que la sécurité des personnes et des biens », a indiqué le Représentant résident du PNUD en Guinée, qui a promis l’accompagnement de son institution à la Guinée jusqu’à l’aboutissement de ce projet.

Répondant à des questions de la presse dont Guineematin.com, la Directrice nationale adjointe chargée de l’innovation au département de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Tiguidanké Sylla a apporter d’importantes précisions sur les objectifs de cet atelier.

« Cet atelier qui réunit les différents acteurs impliqués dans l’usage du drone vise à mettre en place le cadre législatif convenable à l’industrialisation, la commercialisation et la gestion des drones dans notre pays. Il s’agira de valider les deux documents que nous avons eus à réaliser depuis des mois, allant de la planification du projet (dont le coût de réalisation est évalué à plus de 6 millions de dollars), à sa finalisation du cadre juridique », a-t-elle expliqué.

Cette spécialiste des questions d’innovation reconnaît qu’en l’état, le secteur du drone échappe à tout contrôle.

« Il est très difficile de dire le nombre. Quand on est arrivé en réunion à l’AGAC, des particuliers appelaient pour dire qu’ils voient des drones au-dessus de chez eux et qu’ils ne savent pas pourquoi. A la fin de ce travail, il y aura un cadre juridique qui permettra d’identifier les drones et les utilisateurs. Jusqu’ici il n’y a que 21 personnes qui sont formées à l’utilisation des drones en Guinée mais l’objectif est d’avoir au moins une centaine de personnes qui utilisent ces engins dans notre pays et en toute sécurité », a soutenu Tiguidanké Sylla.