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Malgré les engagements du CNRD à la prise du pouvoir le 05 septembre 2021, les tueries lors des manifestations sociopolitiques se poursuivent, notamment sur l’Axe Hamdallaye-Wanindara-Cimenterie-Kagbelen. Mamadou Yaya Bah, élève en classe de 12ème année, a été tué par des gendarmes le lundi 27 novembre 2023, à la Cimenterie, dans le Grand Conakry. Son père, Elhadj Ibrahima Bah, interrogé par un reporter de Guineematin.com ce jeudi 07 décembre, ne cache pas son indignation et se dit étonné du « revirement » du Colonel Mamadi Doumbouya.
Plusieurs jeunes gens ont été tués par balles ces deux dernières semaines à Conakry et au-delà. C’est le cas de Mamadou Yaya Bah, élève en 12ème année, tué par des gendarmes d’une balle à la nuque, explique son père.
« Mon fils a été tiré alors qu’il quittait l’école, il n’avait que 17 ans. C’est un élève qui étudiait à la Cimenterie. Il était toujours 1er ou 2ème de sa classe. Ce jour-là, il a dit qu’il avait mal à la tête. C’était à 13 h. Comme l’heure de la sortie était presque arrivée, ils les ont laissés sortir. C’est au moment où il traversait avec son ami pour revenir à la maison qu’il a reçu une balle derrière, au niveau de la nuque. Son ami a été tiré sur son pied. Après les tirs, mon fils est tombé. Lorsque Doumbouya a pris le pouvoir, mon fils était sorti pour aller l’accueillir, il disait que Doumbouya lui plaisait beaucoup. Je lui ai dit, mon fils, peut être comme c’est un Guinéen qui a pris le pouvoir, il va avoir pitié de nous. Tout le monde était content, on ne s’attendait pas à ce qu’il fasse comme l’ancien régime en tuant des bébés. Le sang de ces enfants qui se verse sur la terre ne va pas aider celui qui l’a tué. C’est Allah qui m’a donné cet enfant, quelqu’un a été l’auteur de sa mort, le jour de la résurrection, celui qui l’a tué et la personne qui l’en a autorisé, ils vont s’expliquer devant Dieu », a-t-il lancé.
Par ailleurs, Elhadj Ibrahima Bah se dit étonné et fustige les tueries qui ciblent la commune de Ratoma. « Jusqu’à présent, je suis étonné, quand je vois quelqu’un passer avec la tenue bleue et blanc (tenue de lycéen) je verse les larmes. Les enfants de la commune de Ratoma sont tués fortuitement, et on ne sait jamais qui sont les auteurs de ces crimes. Tous les sages avaient dit, Dieu va faire que Doumbouya soit comme Jerry John Rawlings du Ghana ou bien Amadou Toumani Touré au Mali. Parce que là où il avait fait sortir la Guinée, tout le monde était content. Le sang versé dans l’injustice ne va pas être bien pour le pays. Les enfants sont l’avenir de ce pays, s’ils sont tués, qui va assurer l’avenir ? Et ce qu’ils ont dit au cimetière de Bambéto, je ne pensais pas que Doumbouya allait faire ça, tuer des bébés. Lui aussi, il a des enfants, des femmes, des sœurs… Je donne à Dieu. Une fois, j’étais parti au Sénégal, et je suis tombé sur une manifestation d’élèves. Un d’entre eux a été tué par un policier. Ce jour, le Président Macky Sall devrait aller en France. Sur le coup, il a annulé son voyage, celui qui a tiré sur l’enfant a été mis aux arrêts, jugé et condamné… Partout où vous voyez un élève tué, dites-vous que c’est très grave, on ne doit pas blaguer avec », a-t-il laissé entendre.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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L’article Un élève tué à la Cimenterie (Dubréka) : « on ne s’attendait pas à ce que Doumbouya fasse comme l’ancien régime » est apparu en premier sur Guineematin.com.