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Le 7 juillet dernier à la faveur de la conférence de ses chefs d’États et de gouvernements, la CEDEAO s’est félicitée des progrès réalisés en Guinée par rapport à la conduite de la transition en cours dans le pays.
Cette sortie de l’institution sous-régionale suscite des interrogations chez le président du parti Bloc Libéral.
« La question qu’on peut donc se poser par rapport à l’évaluation de la CEDEAO, c’est à quelle occasion elle a fait cette évaluation ? Personnellement, quoique l’attitude de mon parti et de moi-même vis-à-vis de la période transitoire a été de donner la chance à la réussite de l’agenda, je trouve que la CEDEAO s’inscrit dans la voie de l’échec qui est en train d’avoir raison de cet organe, parce qu’on ne prend pas la mesure des choses », a réagi Dr Faya Millimouno.
Le leader du BL n’affirme pas qu’il n’y a pas eu de progrès, mais il se dit convaincu que le chemin est encore long pour voir le bout du tunnel.
« En écoutant les dirigeants aujourd’hui, on est très confus quant à l’issue des choses. Parce qu’on dit que le délai du 31 n’est plus tenable, selon le chef du gouvernement, selon le porte-parole, et on va même jusqu’à dire que la période transitoire n’a pas besoin d’un délai déterminé, c’est-à-dire qu’on peut rester en transition pour les 20 prochaines années », a-t-il ironisé.
Pour davantage prouver dans son rapport final, qu’il y a eu des progrès en Guinée, la CEDEAO rappelle la promesse des autorités de la transition. Celle d’organiser le référendum en 2024. Le président du BL a cessé de croire à la tenue cette promesse.
« Pour qu’il y ait un référendum, il faut avoir un projet de constitution. Nous sommes dans la deuxième moitié de l’année 2024. On ne connaît pas encore les termes de l’avant-projet, parce que ce n’est quand même pas l’avant-projet qui sera soumis au référendum. Aussi intelligents, aussi patriotes que soient les 81 personnes membres du CNT, les guinéens sont plus intelligents qu’eux. Donc leur travail sera soumis à une analyse rigoureuse des guinéens. Il y aura des réactions, il y aura des amendements, il y aura des critiques. Ça va soulever un véritable débat, si on le veut sérieux, il peut durer des mois. Et ça doit se faire sur toute l’étendue du territoire national. Si nous rentrons dans le dernier trimestre de l’année pour voir l’avant-projet, c’est que nous n’aurons pas dans les bonnes conditions, le référendum en 2024. Et si nous n’avons pas le référendum en 2024, comment peut-on juger l’évaluation faite par la CEDEAO ? », s’est finalement interrogé Dr Faya Millimono.
Sékou Diatéya