TPI de Mafanco : l’ancien ministre Madifing Diané prend un engagement devant la juge

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L’ancien ministre de la Sécurité, Madifing Diané, a comparu devant le Tribunal de première instance de Mafanco, ce jeudi 2 mai 2024, dans le cadre de l’affaire qui l’oppose au parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Sitôt ouverte, la juge M’balou Traoré a décidé de renvoyer l’audience au 16 mai. Mais avant, l’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection civile, s’est engagé à se présenter devant la juge l’audience prochaine.

Appelé à la barre, l’ancien gouverneur a nié les faits qui lui sont reprochés. « Je rejette les accusations contre moi, je les invite à me prouver le contraire ».

Avant de solliciter un renvoi à quinzaine, l’avocat de la partie civile, Maître Salifou Béavogui, a soutenu que le prévenu a accepté de comparaître cette fois-ci devant le tribunal parce que le mandat d’amener lui a été décerné. Donc, pour lui, ce mandat doit être maintenu durant le déroulement de la procédure.

« Si vous levez le mandat d’amener, le prévenu ne sera pas présent à la prochaine audience. Je souhaite que le mandat d’amener soit exécuté », a martelé l’avocat de l’UFDG.

L’ancien ministre de la Sécurité n’a pas tardé à prendre l’engagement de répondre à toutes les sollicitations du tribunal. « Madame la juge je promet d’être là à l’audience prochaine pour laver mon honneur… », réplique le prévenu.

Pour sa part, la défense a soutenu que son client n’a aucune intention de fuir la justice de son pays. Sollicitant également un renvoi.

Suite à ces sollicitations des parties au procès, le Tribunal a décidé de renvoyer l’affaire au 16 mai pour la communication des pièces.

Pour la partie civile, cette première comparution de Madifing Diané est une première victoire.

« Le prévenu a fini par comprendre qu’il n’a aucune autre solution que de comparaître, ça nous réjouit. Un de ses conseils a soulevé des exceptions, nous avons sollicité le report pour nous permettre de répliquer. Le mandat d’amener est toujours maintenu contre lui. Nous voulons un procès juste et équitable », a confié Me Salifou Beavogui.

La défense de Madifing Diané a soulevé deux exceptions pour balayer les accusations contre son client. La première est d’ordre préjudicielle et la seconde concerne la prescription des faits les parties en débattons devant lnon e Tribunal de première instance de Mafanco à la prochaine audience.

« Ce renvoi a été ordonné en raison de la constitution des nouveaux avocats en faveur de M. Madifing Diané et aussi en raison des exceptions soulevées à la suite de la citation directe qui a été lancée à l’encontre de Madifing Diané. Nous avons soulevé des exceptions et des fins de non-recevoir. La première exception est préjudicielle c’est à dire, qu’il est reproché à M. Diané devant un tribunal correctionnel d’avoir violé les dispositions de la Constitution alors qu’un juge correctionnel n’est pas compétent pour examiner si une disposition de la constitution a été violée ou pas. Nous avons soulevé cette exception préjudicielle en demandant au tribunal de renvoyer cette affaire devant le juge compétent. C’est devant la cour constitutionnelle mais comme elle ne fonctionne plus, c’est devant la chambre administrative de la Cour suprême… Pour les autres exceptions, il y a la dénonciation, la discrimination également toutes une séries d’infractions qui lui sont reprochés. Alors que ces infractions se sont déroulées en 2010 et comme vous le savez les délits sont prescrits dans un délais de trois ans, ce n’est pas le fait que les infractions ont été dénoncés par la partie civile en 2024 que le juge va se prononcer là-dessus. Les délits dont ils parlent ont eu lieu en 2010 et nous sommes en 2024, il y a donc prescription. Toutes les infractions à part la diffamation, nous avons demandé au juge de les abandonner purement et simplement.

Le tribunal a décidé de renvoyer cette affaire au 16 mai le temps pour les nouveaux avocats de recevoir les pièces du dossier et pour que le ministère public reçoive aussi les exceptions que nous avons soulevées. Ils se trouvent que les exceptions que nous avons soulevés ont été reçu par la partie adverse mais le ministère public prétend ne pas les avoir reçus donc nous allons prendre soin de les lui communiquer le plus vite possible. En ce qui concerne le mandat d’amener, vous savez un mandat d’amener décerné à un prévenu dès lors qu’il est apparu de lui même le mandat devient caduc c’est à dire il n’a plus sa raison d’être », a expliqué Me Sékou Kei Touré.

L’ancien ministre de la sécurité estime que les cadres de l’UFDG veulent par cette procédure salir son image. Il promet donc de se mettre à la disposition de la justice pour « laver mon honneur».

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