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Mamadou Baïlo Diallo, alias Guidho Fulbhé accusé de « tentative d’attentat, de complot contre la République et complicité », a comparu pour la première fois, ce vendredi 5 avril 2024 au tribunal de première instance de Kaloum, après plus deux ans de détention à la maison centrale.
À la barre, Guidho Fulbhé, très connu sur les réseaux sociaux a rejeté les accusations portées contre lui en relatant les conditions dans lesquelles il a été interpellé à Koundara pour être conduit à la maison centrale.
À la suite de ses explications, il a demandé au juge de lui accorder une liberté provisoire.
« Je ne reconnais pas les faits. Le 19 novembre 2022 ont m’a informé que des agents sont venus me chercher à Koundara dans mon champ et j’étais en train de faire un live… Quand ils m’ont vu ils m’ont demandé où est mon arme, j’ai montré ma machine qui m’aide à récolter le riz pour dire c’est mon arme ça… Ils m’ont pris, attaché et envoyé à Koundara et après on m’a déféré à Conakry au camp Samory. Ils m’ont déshabillé au camp Samory sans me donner à manger. Après, la direction des renseignements intérieurs est venu me chercher au camp Samory… J’ai souffert et j’étais affamé. Depuis le 13 décembre 2022 je suis à la maison centrale, je demande au tribunal de me libérer conditionnellement car j’ai dormi hier sur une chaise à la maison centrale. Quand ils auront besoin de moi, je viendrai me présenter (…). Je ne connais pas mes coaccusés et c’est à la maison centrale qu’on s’est vu… J’ai une photo où je détenais une arme et ça aussi c’était pour faire peur au gouvernement d’Alpha et lui dire que c’est seul l’arme qui pouvait le faire quitter le pouvoir… L’arme que je détenais là appartenait à un militaire sénégalais… Quand le CNRD a pris le pouvoir j’étais content, car j’ ai dansé et je ne pensais pas que ce sont eux qui allait me mettre en prison aujourd’hui… », s’est-il exprimé en larme.
Guidho Fulbhé n’est pas le seul cité dans cette affaire. Ils sont au total 7, dont deux (2) en cavale, accusés de « Complot contre l’État ».
Mamadou Lamarana Guessé, Alpha Abdoulaye Diallo et Mohamed Sow qui ont également comparu devant le juge ont également rejeté les accusations de « complots contre l’État », en soulignant qu’ils sont membres de la coordination Internationale Foutah Djallon pour le respect des droits humains et la cohésion sociale en Guinée.
Le tribunal a finalement rejeté la demande de mise en liberté conditionnelle de Guidho Fulbhè et renvoie au 19 avril pour la suite des débats.
Aïssata Barry