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Le verdict est tombé ce vendredi 8 mars 2024 au TPI de Kaloum. Mis sous mandat de dépôt le 7 décembre 2022, (2) Guinéens et cinq (5) ressortissants maliens, ont été jugés et acquittés au bout de plusieurs semaines d’audience. Ils étaient jugés pour acte de terrorisme. Il s’agit de : Alhassane Diakité, Moussa Sangaré, Boukary Diakité, Hamidou Sidibé, Issa Sangaré (des maliens bouviers de profession), Nounkè Camara et Alpha Diakité,(Guinéens), tous interpellés à Mandiana.
Cette décision vient suivre les réquisitions du parquet, qui avait demandé l’acquittement pur et simple des accusés.
Selon le ministère public, ces sept (7) accusés étaient poursuivis par le parquet du tribunal de première instance de Kaloum pour des relations présumées avec le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, dirigé par Iyad Ag Ghali.
Cependant, tout au long du procès, ils ont tous plaidé non coupables des faits mis à leur charge.
Lors des débats, le ministère public, a indiqué que ces accusés ont tous été tracés à travers leurs numéros de téléphone et interpellés par les services de renseignements. Se disant éleveurs, ils évoluent dans les préfectures de Mandiana, Siguiri et Kankan, en Haute Guinée, frontalière avec le Mali. A l’époque des faits, ils étaient soupçonnés d’incitation aux actes de terrorisme en vue d’une insurrection générale en Guinée.
Cest ainsi donc, ils ont été mis aux arrêts en Haute Guinée, transférés à Conakry puis placés sous mandat de dépôt le 7 décembre 2022 à la maison centrale de Conakry.
Après avoir longuement évoqué les faits lors des débats, le parquet a estimé que les faits, » tels que narrés à l’enquête préliminaire, au cabinet d’instruction et à la barre, ne tiennent pas. Nous n’avons pas de preuves à opposer à ces accusés pour actes de terrorisme. Les accusés n’ont pas commis d’actes de menaces de nature à troubler l’ordre public. Ils n’ont jamais posé un acte de nature à perturber le bon fonctionnement de l’Etat. De par leurs actes, de par leurs messages, ces accusés n’ont pas perturbé le bon fonctionnement de l’Etat. Donc, le ministère public, n’ayant pas de preuves, vous demande de les renvoyer des fins de la poursuite pour crime d’acte de terrorisme non établi à leur encontre.
Pour le cas de Nounké Camara, le ministère public vous demande de le retenir dans les liens de la prévention de faux et usage de faux, car il a utilisé une fausse pièce d’identité. Pour la répression, vous le condamnerez à 6 mois d’emprisonnement », a requis le représentant du ministère public.
A son tour, la défense en plaidant non coupable a demander au tribunal de suivre les réquisitions du parquet. Sauf que, sur le cas de Nounké Camara, qui a utilisé la pièce d’identité de son père dit-elle, « Où est le préjudice subi ? Qui souffre ? Dans ce cas, vous condamnerez quoi ? Donc, nous vous demandons de déclarer tous les accusés non coupables et de les renvoyer des fins de la poursuite », a plaidé maître Mohamed Abou Camara.
Sur siège, le tribunal présidé par le juge Aboubacar Tiro Camara, a déclaré tous les accusés non coupables des faits mis à leur charge et renvoyés des fins de la poursuite pour délit non constitué.