Tension à la SEG de Kindia : les travailleurs dénoncent une gestion ‘’opaque et une injustice sociale’’

il y a 2 heures 14
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Depuis la matinée de ce vendredi 6 novembre 2025, un climat de forte tension s’est installé au siège de l’agence régionale de la Société des Eaux de Guinée (SEG) à Kindia. En effet, un grand nombre d’employés se sont rassemblés pour dénoncer ce qu’ils appellent ‘’une gestion injuste et opaque’’ de l’entreprise, responsable de la distribution d’eau potable à la population de Kindia.

Les employés pointent notamment le refus de la direction régionale de Kindia d’autoriser la création d’un syndicat chargé de défendre leurs intérêts, tout en attribuant des salaires jugés « exorbitants » aux dirigeants, au détriment des employés de terrain qui, eux, n’ont constaté aucune amélioration de leurs conditions de travail.

Très tôt dans la matinée, les manifestants se sont rassemblés sur un terrain pour exprimer leur mécontentement et alerter les autorités, en particulier le président de la République, sur la gravité de la situation. Ils ont annoncé qu’une grève illimitée serait déclenchée dans les prochains jours si leurs revendications ne sont pas prises en compte.

Interrogé sur les raisons de cette fronde, Mamadouba Camara, porte-parole des travailleurs, a déclaré : « aujourd’hui, nous comptons sur l’intervention des autorités du pays pour rétablir nos droits. Ce que nous dénonçons, c’est l’augmentation indue des salaires des cadres dirigeants et le refus de permettre la création d’un syndicat qui défendrait les travailleurs. »

Poursuivant, il précise : « la direction a procédé à une revalorisation salariale qui a avantagé uniquement le directeur, ses deux adjoints, les trois directeurs centraux et les directeurs opérationnels. En revanche, plus de 680 travailleurs, dont les sous-directeurs et les employés de terrain, n’ont rien reçu. Au total, seuls 22 employés ont profité de cette augmentation. C’est une situation révoltante ! »

Les manifestants exigent de la direction générale qu’elle autorise la création d’un syndicat libre et représentatif. Faute de quoi, ils promettent de poursuivre leur mouvement jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

« Nous irons jusqu’au bout, monsieur le Président de la République », conclut Mamadouba Camara, visiblement déterminé.

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