Tension à Kindia : en colère, des commerçantes barricadent les rues du centre-ville

il y a 3 heures 13
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

À Kindia, la tension est vive au marché Avaria, l’un des plus grands de la commune urbaine. La réattribution des emplacements du marché récemment reconstruit suscite la colère de nombreuses commerçantes, qui dénoncent une éviction jugée injuste au profit de personnes plus fortunées — en contradiction, selon elles, avec les promesses des autorités locales.

Ce lundi 13 octobre 2025, ces femmes en colère ont barricadé toutes les issues menant au centre-ville pour protester contre ce qu’elles qualifient d’« injustice » dont elles se disent victimes depuis plusieurs mois.
« Là où nous avions l’habitude de nous installer, on nous a fait partir sous prétexte de reconstruction, raconte Mabinty Camara, commerçante depuis plusieurs années. Ils nous avaient enregistrées et distribué des tickets pour nous rassurer. Mais au final, ce sont d’autres personnes, souvent des gens aisés, qui ont récupéré les magasins. Nous, les pauvres, nous avons été écartées. »

La grogne s’est rapidement transformée en une véritable mobilisation. Fatoumata Camara, présidente du mouvement de protestation, exige transparence et justice, faute de quoi les manifestations se poursuivront.
« C’est dans la nuit d’hier que tout a été enlevé. Nous étions sous les hangars, ils ont tout cassé pour reconstruire, en nous promettant de reprendre nos places. Aujourd’hui, on nous tourne le dos. Ce n’est pas juste », déplore-t-elle.

Selon plusieurs manifestantes, les tables sur lesquelles elles exposaient leurs marchandises ont été saisies de force, chargées dans des véhicules et déversées dans l’enceinte de la place des Martyrs, sous leurs yeux impuissants, par les forces de l’ordre.

Pour l’heure, aucune autorité locale ne s’est officiellement exprimée sur la situation. Un important dispositif sécuritaire a toutefois été déployé autour du marché afin de prévenir tout retour spontané des commerçantes, qui affirment ne réclamer qu’une chose : le droit de continuer à travailler et à vivre dignement de leur commerce.

Lire l'article en entier