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Depuis quelques semaines, des étrangers résidents dans plusieurs villes d’Égypte sont recherchés et contrôlés par des services de sécurité. Ces contrôles concernent notamment la pièce d’identité, surtout la validité du titre de séjour de ces étrangers.
Parmi les étrangers victimes de cette opération, figurent les Guinéens qui seraient, selon nos informations, les plus nombreux parmi les personnes arrêtées par les services de sécurité. Dans des vidéos et audios publiés sur les réseaux depuis quelques jours, on entend des guinéennes en détresse, appeler à l’aide et à l’assistance des autorités.
Dans un témoignage parvenu à notre rédaction ce mardi 13 février 2024, notre contact depuis l’Egypte, en la personne de Moustapha Sow confie que « depuis hier, le contrôle est axé sur la validité des passeports ».
« Si le passeport est valide, les agents ont tendance à laisser les Guinéens qu’ils contrôlent. Nous avons le témoignage de plusieurs personnes qui nous rapportent qu’elles ont été libérées après que les agents se soient rendus compte de la validité de leurs passeports », a-t-il ajouté.
D’autres témoignages également parvenus à notre rédaction, rapportent une situation plutôt insupportable. Selon une dame dont le message d’alerte a été consulté par notre rédaction, les hommes ne sont pas souvent inquiétés, alors que les femmes font toujours objet d’arrestation.
« La scène que j’ai vécue aujourd’hui était vraiment ahurissante et désagréable. Ce qu’on fait aux femmes étrangères ici n’est pas correcte. Parce qu’en fait, le contrôle qu’il y a à Mäa et à Fayçal ne concerne pas les hommes. Quand on arrête les hommes, on dit qu’il était au mauvais endroit et au mauvais moment. Avec ce que j’ai vu aujourd’hui, j’ai compris que la cible en réalité, ce sont des femmes. Nous ne savons pas pourquoi cela. J’ai été arrêté et libéré ensuite parce que j’ai présenté mon titre de séjour. Quand j’ai été arrêtée, là où on m’a envoyé, il n’y avait que des femmes. L’intrigue, c’est qu’au moment où on m’arrêtait, il y avait devant et derrière moi, des garçons qui n’ont pas été arrêtés (…). La manière d’arrêter, c’est comme si tu as commis un crime, on va jusqu’à frapper les gens », a expliqué cette dame qui a préféré garder l’anonymat.
Dans les groupes WhatsApp, des messages demandant aux Guinéens de rester à domicile ou de changer de ville sont largement diffusés.
Nous y reviendrons !
MohamedNana Bangoura