Technologie : « Il faut que nous ayons notre propre politique de drones et qu’on les fabrique en Guinée » (Alpha Bacar)

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Le gouvernement guinéen, à travers le ministère de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, a ouvert ce mercredi 5 juillet 2023 à Kaloum, un atelier de trois jours, sur l’implémentation et la réglementation de la filière drone en Guinée.

C’est le ministre Alpha Bacar Barry qui a présidé cette cérémonie, en présence de quelques membres du gouvernement, dont le Général Aboubacar Sidiki Camara ministre en charge de la défense, celui en charge de la sécurité Général Bachir Diallo, ainsi que Felix Lamah ministre des Transports.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, tout en mettant l’accent sur la technologie, a plaidé pour que la Guinée ait sa propre politique de drones et qu’on les fabrique dans le pays et participer à toute la conversation mondiale dans l’utilisation de ces aéronefs.

«Pour avoir le développement technologique il y a deux voies. C’est l’évolution et la révolution. Nous sommes sur la voie de l’évolution en ce moment parce que toutes les parties prenantes aujourd’hui sont engagées, à savoir les forces de défense et de sécurité, les représentants du secteur privé, les représentants des institutions sectorielles en charge de la supervision de l’usage des drones dans certains secteurs et nous-mêmes de l’enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi. Nous sommes à la fois garant de la fixation et du transfert de la technique et de la technologie, mais surtout l’utilisation économique à fort impact de création dans ce secteur. C’est à ce titre que nous participons à cette coalition autour du secteur du drone. Donc si nous ne nous mettons pas en ordre de bataille, nous perdons à la fois la main sur la technologie et les emplois. La chaîne de valeur dans l’utilisation des drones est assez longue, c’est une technologie assez exponentielle qui connaît un changement chaque semaine, chaque mois, soit dans sa fabrication, soit son usage. Il y a 6 ans, on n’était loin d’imaginer que les drones entreront dans le transport, aujourd’hui à Dubaï et dans certaines villes, vous pouvez transporter quelqu’un qui a plus de 100 kilos d’un point A à un point B. Nous n’allons pas attendre qu’on nous importe des drones de transport, d’agriculture, il faut qu’on se mette ensemble pour maîtriser la technologie, fixer la connaissance, transférer la technologie et intéresser le secteur privé en démontrant que le modèle économique et financier est durable et il y a de l’emploi. L’essentiel, c’est comment fabriquer et opérer nos drones et faire en sorte que le développement s’accélère dans certains secteurs à travers les drones. Il faut que nous ayons notre propre politique de drones et qu’on les fabrique ici et participer à toute la conversation mondiale dans l’utilisation des drones», a-t-il lancé.

Il faut noter que l’objectif de cet atelier qui réunit 120 participants, c’est de contribuer à relever les défis de développement, notamment la création d’emplois, la stabilité socio-économique, atteindre la durabilité environnementale avec la technologie numérique, à en croire le représentant pays du PNUD Luc Joel Grégoire.

Par ailleurs, la gouvernance stratégique, l’Académie drone, la mise en place de plateformes de service, la formation et le renforcement de capacités des télés pilotes, la réglementation et sécurité, sont inclus dans la stratégie nationale de la Guinée, notamment dans la filière drone.

Saidou Barry

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