Taouyah : la Cité des sciences séduit les délégations africaines en visite à Conakry

En marge de la Conférence internationale de la Francophonie organisée par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), le ministre guinéen de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a convié plusieurs délégations africaines à une visite guidée de la Cité des sciences et de l’innovation, un chantier en cours à Taouyah, dans la commune de Ratoma, à Conakry.

Ce projet d’envergure, porté par le président de la République, ambitionne de faire de la recherche et de l’innovation des leviers majeurs du développement national. « La Cité des sciences est une initiative présidentielle pensée pour renforcer la capacité de notre pays à produire de la connaissance, de l’innovation et à valoriser les talents nationaux », a expliqué le ministre Alpha Bacar Barry.

L’objectif de cette visite, selon lui, était de partager l’expérience guinéenne avec les pays frères, dans une logique d’échange et de coopération régionale. « Nous avons voulu leur montrer l’état d’avancement du chantier, la vision qui le porte, et les perspectives qu’il ouvre pour l’enseignement supérieur et la recherche sur le continent. Nous sommes très satisfaits de l’évolution des travaux, et l’inauguration de la première phase est prévue très prochainement », a-t-il précisé.

Les représentants des délégations africaines, venus de divers pays, ont unanimement salué l’initiative guinéenne, qu’ils qualifient d’exemple à suivre pour le continent.
Dr Djibrilo Djaló, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur de la Guinée-Bissau, a exprimé son admiration : « Ce que nous avons vu ici est le fruit d’une vision claire, d’un leadership affirmé et d’un engagement concret en faveur de la science et de l’innovation. Ce modèle, nous allons l’étudier et voir dans quelle mesure l’adapter à nos réalités nationales. Car il est temps que nous, Africains, prenions en main nos propres défis scientifiques et technologiques. »

Même enthousiasme du côté du Tchad, représenté par Colette Ngabéré, ministre secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : « C’est un véritable bijou que nous avons découvert. Le gouvernement guinéen, à travers son ministère, démontre ici qu’avec de la volonté politique, on peut créer des structures solides au service de la science. Nous devons nous en inspirer pour bâtir les nôtres et faire progresser l’enseignement supérieur sur le continent. »

Pour le professeur Salif Gueye, directeur de l’innovation au ministère sénégalais de l’Enseignement supérieur, le chantier de Taouyah est le reflet d’une dynamique nouvelle engagée par la Guinée : « Ce projet n’a été lancé qu’il y a neuf mois, et pourtant les résultats sont déjà visibles. Cela montre la capacité de la Guinée à mobiliser ses ressources autour de projets structurants. C’est ma première visite ici, et je repars convaincu que la Guinée est sur la bonne voie. »

La Cité des sciences de Taouyah s’affirme comme un projet phare pour la coopération sud-sud en Afrique francophone. Elle incarne une volonté politique forte de placer la recherche, l’innovation et la formation scientifique au cœur du développement économique et social. Une ambition que partagent de plus en plus de pays du continent.

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