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En présence de certains membres du gouvernement dont le ministre de la Défense nationale, Aboubacar Sidiki Camara, et d’autres responsables du secteur des transports, les conseillers nationaux du Conseil National de la Transition (CNT) ont adopté, ce vendredi 31 janvier 2025, un projet crucial pour la sécurité aérienne du pays.
Ce projet, financé à hauteur de 39 millions d’euros, vise l’installation d’un système de surveillance aérienne moderne à l’Aéroport international Ahmed Sékou Touré ( AST), visant à renforcer la souveraineté nationale et à améliorer le contrôle des frontières.
Ce projet, financé à travers un crédit acheteur signé le 1er octobre 2024 entre la République de Guinée et la BPI-France SA, inclut un prêt de 37 048 440 € et une somme complémentaire de 1 951 560 € via un prêt titré auprès de la Société Générale. À ces montants s’ajoute une prime d’assurance de 11,76 %, soit environ 3,9 millions d’euros, financée à partir du prêt titré.
Cette initiative aux dires des autorités, vise à pallier le manque d’un système de surveillance aérienne moderne dans le pays, une situation qui a perduré en raison de l’obsolescence des équipements en place et du manque de ressources.
Le ministre Aboubacar Sidiki Camara a rappelé que, bien qu’un système ait existé à Koloma et Kamsar entre 1960 et 1993, il est désormais défectueux. « Ce système de surveillance, une fois acquis, sera performant et permettra à la Guinée de disposer d’une infrastructure aérienne moderne pendant au moins 50 ans », a-t-il précisé.
Le projet se décompose en plusieurs sous-systèmes techniques, notamment un radar TRAC-NG, des centres militaires et civils pour le contrôle du trafic aérien, ainsi que des installations dédiées à la communication et à la gestion des opérations. Ce système, une fois en place, répondra aux besoins du ministère de la Défense nationale et du ministère des Transports, en permettant une surveillance aérienne fiable et une gestion optimisée des espaces aériens, tout en renforçant la sécurité nationale.
Lors de la session, la commission du Plan, des affaires financières et du contrôle budgétaire a émis plusieurs recommandations concernant le suivi de ce projet. Parmi celles-ci figurent la nécessité de mobiliser la contrepartie guinéenne dans les délais, de garantir la qualité des équipements et de veiller à la bonne gestion des ressources financières. Une attention particulière doit également être portée au respect des normes environnementales et sociales, ainsi qu’à la formation du personnel local pour assurer la pérennité et l’autonomie du système.
Le rapport mentionne également l’importance de la clause contractuelle garantissant un accompagnement technique après l’installation du système, ainsi qu’un mécanisme de suivi et d’évaluation pour vérifier l’avancement du projet, son respect des délais et du budget.
Les autorités guinéennes soulignent que, bien que l’investissement soit conséquent, les avantages à long terme pour le pays, tant en matière de sécurité que d’indépendance dans la gestion de son espace aérien, sont indéniables. La mise en place de ce système devrait permettre non seulement de garantir la souveraineté nationale, mais aussi de répondre à un besoin croissant de contrôle aérien dans un contexte de sécurisation des frontières et de lutte contre les activités illégales.
Sâa Robert Koundouno
L’article Surveillance aérienne à l’aéroport AST : le CNT adopte un projet stratégique à hauteur de 39 millions d’euros est apparu en premier sur Mediaguinee.com.