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Le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) Elhadj Ahmadou Diallo est sous le feu des projecteurs. En cause, la récente sortie médiatique du ministre du travail et de la fonction publique, dans laquelle celui-ci a affirmé que les autorités ont accordé une subvention de trois milliards GNF au mouvement syndical guinéen pour la session 2024, à l’effet de leur permettre de faire face à leurs obligations. Cette déclaration de François Bourouno a fait couler encre et salive au sein de certaines structures syndicales notamment la clef de répartition du montant et de l’usage qui en sera fait.
Face à cette situation qui défraie la chronique dans le monde syndical guinéen, le principal concerné est monté au créneau pour apporter des clarifications sur cette subvention.
Pour Amadou Diallo, il faut d’entrée, lever l’équivoque sur les suspicions entretenues par certains autour de la communication du ministre. De l’avis du leader de la CNTG, « le mouvement syndical n’a reçu à date que 2 milliards GNF », contrairement à ce qu’on fait croire à l’opinion. A l’en croire, le gouvernement reste devoir au mouvement syndical plusieurs milliards d’arriérés impayés.
« Nous n’avons reçu que deux milliards GNF. Le gouvernement nous reste devoir près de 14 milliards GNF », a-t-il confié, a son siège ce lundi, réitérant que cette allocation annuelle est destinée au fonctionnement des organisations syndicales.
Il ajoute avoir appris que le ministre Bourouno fera une communication, pour clarifier l’opinion sur l’exactitude du montant mis à disposition.
En ce qui concerne la clef de répartition de la subvention, une fois allouée, le coordinateur général du mouvement syndical, s’est voulu clair. D’abord, il a souligné qu’elle est le fruit d’un protocole d’accord, en vigueur, qu’ils ont signé avec le gouvernement. En s’appuyant sur le point 4 dudit protocole signé avec les deux confédérations syndicales les plus représentatives du pays CNTG-USTG, il a déclaré que la répartition se fait au prorata de la dernière évaluation de la représentativité syndicale. Suivant cette disposition, 70,89% revient à la CNTG la plus représentative avec près de 20 structures affiliées, 24,29% à l’USTG. Le reste est reparti aux autres centrales, moins représentatives.
Le montant, une fois mis à disposition est consacré au fonctionnement des centrales, leurs structures, à l’entretien des locaux, au paiement des cotisations à l’international, la formation des syndiqués, aux festivités, les missions entre autres. Mais également à la prise en charge du personnel.
S’agissant de la part des fédérations que certains jeunes syndicalistes réclament, il a déclaré qu’il « revient aux centrales de penser à leurs structures ». Il signale toutefois, que « ce n’est pas une obligation ».
Au cours des échanges, avec le coordinateur général du mouvement syndical, plusieurs leaders syndicaux ont confirmé la transparence dans sa gestion, et sa contribution au rayonnement du mouvement syndical en Guinée.
Alhassane Fofana