Lors de sa conférence de presse ce mercredi, le Premier ministre Bah Oury a exprimé son soutien à la transition dirigée par le Colonel Mamadi Doumbouya, soulignant les différences de contexte entre cette période et celle de 2009, sous la direction de Moussa Dadis Camara.
Selon Bah Oury, le bilan du Général Doumbouya est un argument indéniable en faveur de son action, et les événements actuels ne peuvent pas être comparés directement avec la situation chaotique qui régnait il y a plus de quinze ans.
« Le bilan du Général Président parle de lui-même », a déclaré Bah Oury. Contrairement à l’époque de 2009, où il affirmait que la Guinée était « tout droit au gouffre », il estime que sous la transition actuelle, il existe un réel espoir pour l’avenir. « L’immersion qui a été faite auprès des populations montre qu’il y a une attente positive : ce qui est en train d’être fait peut s’améliorer et se stabiliser au fil du temps, dans les secteurs les plus importants », a-t-il précisé. Une position qui diffère nettement de celle de 2009, où le pays semblait dans une spirale de crise profonde après le coup d’État.
Le Premier ministre a souligné qu’il était essentiel de replacer les événements dans leur contexte spécifique, appelant la presse à faire un effort pour comprendre et expliquer les différences entre les deux périodes.
« Il ne s’agit pas d’aligner des faits similaires et de conclure que la situation actuelle est identique à celle de 2009 », a-t-il insisté. À ses yeux, le troisième mandat d’Alpha Condé, qui a été au cœur des tensions politiques avant le coup d’État de 2021, relève d’une logique similaire à celle envisagée par le régime de Dadis Camara en 2009.
Une transition porteuse d’espoir
Selon Bah Oury, l’espoir suscité par la transition Doumbouya réside dans la stabilité qu’elle semble offrir et l’adhésion populaire qui en découle. Pour lui, la souveraineté du peuple guinéen ne se manifeste pas seulement à travers des élections, mais également par une démarche politique qui s’appuie sur un climat favorable et une volonté d’améliorer les conditions de vie des citoyens. « Le peuple est souverain, et il exprime sa volonté non seulement à travers les urnes, mais aussi par son climat général, par son adhésion à la démarche en cours », a-t-il expliqué.
Il a ajouté que les Guinéens, qu’ils soient à l’intérieur du pays ou à l’extérieur, semblent d’accord sur le fait que l’expérience actuelle doit être poursuivie, en dépit des erreurs éventuelles. « Il y aura des ajustements, des erreurs d’approche », a-t-il reconnu, mais la volonté de répondre aux attentes des populations reste la priorité. Pour Bah Oury, la stabilité politique et sociale est un préalable indispensable à la réussite de ce vaste programme de transition. « Il est impératif de travailler à rendre cette transition stable et performante, en tirant des leçons du passé et en restant à l’écoute des aspirations de la population », a-t-il conclu.
La nécessité de la stabilité
L’une des principales préoccupations exprimées par Bah Oury lors de cette conférence a été la nécessité de garantir la stabilité dans le pays. Cette stabilité, selon lui, ne peut être atteinte que par une action cohérente et réfléchie de la part des dirigeants actuels, qui doivent mettre en œuvre un programme qui transcende les intérêts individuels. « Il faut une démarche collective pour améliorer la situation, renforcer la stabilité et faire en sorte que les résultats soient à la hauteur des attentes », a-t-il affirmé.
Il a aussi souligné que la transition ne pouvait pas être envisagée sans un leadership fort capable de porter ce processus. « Pour qu’il y ait stabilité, il faut des hommes et des femmes qui incarnent cette stabilité », a-t-il précisé, en insistant sur l’importance d’un leadership cohérent pour mener à bien les réformes nécessaires et la mise en œuvre du programme de transition.
Sâa Robert Koundouno
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