Situation générale des ressortissants guinéens en Égypte [Taliby Kanté]

La République de Guinée a commencé à entretenir des relations avec la République Arabe d’Égypte en 1960  par Culturelle.

Après la signature des accords de relations d’amitié, fraternité et diplomatique, la République de Guinée s’est engagée à envoyer ses étudiants en Égypte pour apprendre la science.

Depuis cette date, des centaines des cadres  guinéens, ont été formé dans les plus grandes Universités Égyptiennes, notamment,  l’Université Al Azar Sharif, l’Université du Caire, l’Université Ain Shams, l’Université d’Alexandrie et l’Université Senghor  d’Alexandrie.

C’était une relation purement culturelle, qui a renforcencé les liens d’amitié et de fraternité entre la République de Guinée et la République Arabe d’Égypte.

Cette relation à favoriser d’exempter le visa d’entrée pour les deux pays, exprimant la solidarité qui à œuvrer la signature de plusieurs accords.

De 1961 à 2022, dix-neuf (19) Ambassadeurs guinées ce sont succédés en Égypte,  les accords ont été signé, le respect des lois des pays d’accueil ont été observé et les ressortissants des deux pays ont été protégé.

De 1961 à 2010,  le nombre des ressortissants guinéens en Égypte n’avait pas atteint à mille *1000* personnes, malgré la présence des étudiants et les autres aventuriers.

Avec le contrat du transport des pèlerins guinéens sur le  lieu saint de l’islam (Mecque) signé entre l’agence Dunia Voyage de Guinée et la compagnie aérienne *Egypt Air* , en 2008, le gouvernement de la République de Guinée d’alors,  négocie avec cette compagnie pour transporté des étudiants guinéens à Conakry, qui mettaient beaucoup de temps en Égypte sans revoir les parents.

Le tarif négocié pour *250* dollars américains, pour deux mois de congé aller-retour,  c’était la satisfaction totale pour la communauté estudiantine guinéenne en Égypte.

C’est à partir de là, que le nombre des guinéens en Égypte a augmenté.

C’était l’arrivée massive des femmes et les jeunes filles de la Guinée,  du Libéria et de  la Sierra Leone appartenant les Passeports guinéens pour le ménage égyptien.

De 2015 à 2023, le nombre des ressortissants guinéens en Égypte a augmenté, environ  sept mille *7000*, la  plupart, des *Femmes travailleuses*.

En 2022, après avoir des problèmes financiers, c’est être incapable de rembourser ses dettes sur une courte ou longue période, l’endettement complique la gestion financière et limite le pouvoir d’achat, ces difficultés financières deviennent alors une source de stress jusqu’à leur remboursement total, ainsi, avec l’ouverture de plusieurs chantiers, notamment la création d’une nouvelle capitale, l’Égypte tombe dans une crise économique sans précédent, qui ne dit son nom, l’inflation est galopante et le déficit public et financier sont alarmants.

Face à cette situation singulière de son histoire, le gouvernement égyptien incapable de gérer la crise,  passe par les voies et les moyens pour stabiliser la situation.

Pour contenir la crise,  l’Etat  instaure un système de régularisation du statut des étrangers sur son sol.

Le 15 novembre 2023,  avec une note circulaire du Conseil des Ministres, devenue virale sur les réseaux sociaux, informant la communauté étrangère de régulariser son statut   qui estimait à mille *1000* dollars américains par personne.

Une semaine plupart,  le Conseil des Ministres  approuve cette notification de  régularisation du statut, c’est la naissance de la Police d’Immigration, qui a pour mission,  d’arrêté,  incarcéré et rapatrié tout étranger non-reglier.

Fin novembre 2023, c’est la mise en application de la mission de la police d’immigration, c’est le début des opérations commandos .

En deux mois d’opération, des centaines des guinéens (plupart des femmes), ont été arrêtées, incarcérées et emprisonnées dans les centres de détentions.

Pour désamorcer la situation, les Ambassadeurs Africains Accrédités au Caire, ont organisé plusieurs réunions et des rencontres pour stopper les opérations d’arrestation et libérer les prisonniers, se voient impuissants face à la situation, avec un argument à l’appui : Il s’agit de la sécurité nationale.

Malgré les efforts fournis par l’Ambassade de la République de Guinée au Caire, pour couvrir ses ressortissants de ces opérations musclées de la police d’immigration, des centaines des guinéens ont été arrêté, incarcéré et détenu dans les prisons et dans les centres de détentions du Caire et environnant.

Parmi des arrêtés,  une cinquantaine à regagner la Guinée, grâce aux billets d’avion payés par les parents des détenus et les bonnes volontés, les autres prisonniers qui n’ont pas des moyens pour payer les billets d’avion, continuent à séjourner dans les geôles égyptiennes.

La semaine dernière, pour venir en aide à ces guinéens en détresse en Égypte, 𝗦.𝗘.𝗗𝗿 𝗠𝗼𝗿𝗶𝘀𝘀𝗮𝗻𝗱𝗮 𝗞𝗢𝗨𝗬𝗔𝗧𝗘́, 𝗠𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 𝗱𝗲𝘀 𝗔𝗳𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀 𝗘́𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲̀𝗿𝗲𝘀, 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘁é𝗴𝗿𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗔𝗳𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲𝗻𝘀 𝗲́𝘁𝗮𝗯𝗹𝗶𝘀 𝗮̀ 𝗹’𝗘𝘁𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿, et son Collègue 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗦𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗲𝘁 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗣𝗿𝗼𝘁𝗲𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗖𝗶𝘃𝗶𝗹𝗲, 𝗹𝗲 𝗚𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹  𝗕𝗮𝗰𝗵𝗶𝗿 𝗗𝗜𝗔𝗟𝗟𝗢, ont eu une séance de travail avec l’𝗔𝗺𝗯𝗮𝘀𝘀𝗮𝗱𝗲𝘂𝗿 𝗱’𝗘́𝗴𝘆𝗽𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲, 𝗦.𝗘.𝗠 𝗛𝗮𝘀𝘀𝗮𝗻 𝗘𝗹-𝗡𝗮𝘀𝗵𝗮𝗿 à Conakry.

Au terme d’un échange fructueux autour de la question, une solution convenable a été trouvée pour le retour volontaire des compatriotes vivant dans ce  pays.

 Cette démarche s’inscrit dans la continuité des efforts du 𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁 𝗠𝗮𝗺𝗮𝗱𝗶 𝗗𝗢𝗨𝗠𝗕𝗢𝗨𝗬𝗔, visant à assister les Guinéens en difficulté partout dans le monde.

Taliby Kanté

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