Secteur de l’assainissement : des acteurs plaident pour la création d’un fonds national de l’assainissement et du climat

il y a 2 mois 144
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Le forum de valorisation des acquis et innovations dans le secteur d’assainissement a été lancé ce mercredi 24 juillet 2024 à Conakry. Les travaux vont durer trois jours. L’initiative, partie de trois principaux constats est de la fédération des gestionnaires de déchets de Guinée.

D’abord, depuis très longtemps, la problématique de l’assainissement ne s’améliore pas malgré les efforts des uns et des autres. Ensuite, les auteurs qui interviennent dans le secteur travaillent en rangs dispersés. Et puis, les acquis issus des études et innovations dans le domaine ne sont pas valorisés.

« Le problème lié à la pérennisation, à la synergie d’action, c’est ce qui nous a motivé de faire ce forum afin d’identifier d’abord l’ensemble de tous les acteurs qui interviennent sur les questions liées à l’assainissement, de faire la cartographie des études, des recherches, des innovations et toutes les initiatives qu’on peut capitaliser aujourd’hui pour ressortir un modèle que la Guinée doit utiliser pour mieux gérer les déchets », a indiqué Sory Camara, le président de la fédération des gestionnaires de déchets de Guinée.

La rencontre a été rehaussée de la présence du chef de cabinet du ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Comme message, François Gono Condé a rappelé que la gestion des déchets est une responsabilité partagée en amont comme en aval. Il s’est ensuite félicité de l’initiative parce qu’elle met en conclave les acteurs.

« Ce qui est très intéressant dans la rencontre du jour, c’est que c’est le forum des acteurs. Des acteurs qui décident cette fois-ci de travailler en coordination. Et c’est quelque chose que nous saluons parce que lorsque les acteurs travaillent de façon disparate, les efforts sont dispersés. Mais lorsqu’il y a une coordination, absolument nous marchons vers l’efficacité parce que chacun se rend compte du rôle de l’autre et de l’acte posé par l’autre. Donc nous pensons que ces trois jours de forum vont permettre à nos acteurs non seulement de mieux se connaître dans le cadre des interventions mutuelles, mais aussi de comprendre la nécessité de se donner la main et de se fixer des objectifs à court, moyen et long terme afin que nous puissions avoir une capitale plus belle et que les questions d’assainissement ne se limitent même pas à la capitale, mais qu’elles s’étendent à toute l’étendue du territoire national », a-t-il espéré.

Les travaux ont été lancés par la conseillère auprès du premier ministre chargée de l’agriculture, de l’élevage, du foncier rural, de l’économie maritime et de la pêche. Mais avant, Maïmouna Cedy Diallo a avoué que la question d’assainissement interpelle tous. Elle s’est également félicitée de la rencontre des acteurs sur fond d’attente.

« À l’issue des travaux nous nous attendons à une cartographie, une vraie physionomie de ce qui se passe réellement sur le terrain. Plus précisément, des recommandations pour des actions concrètes : qu’est-ce qu’il faut concrètement faire ? qui doit et à quelle étape intervenir pour que vraiment nous puissions dire que nous sommes engagés, nous nous sommes mis en ordre de bataille pour prendre en charge la résolution de ces problèmes de déchets dans nos villes ? », s’est interrogée Maïmouna Cedy Diallo.

Les travaux prennent fin le vendredi. Plusieurs panels sont prévus durant les trois jours. Mais d’ors et déjà, la fédération des gestionnaires de déchets de Guinée plaide pour la création d’un fonds national de l’assainissement et du climat qui permettra de financer des projets liés à la gestion des déchets. Elle plaide aussi pour la mise en place d’un observatoire national de l’assainissement qui va permettre d’avoir accès aux informations.

Selon les chiffres donnés par la représentante de la primature, plus de 2000 tonnes, par jour, de déchets ménagers et assimilés sont potentiellement produits dans le grand Conakry. Maïmouna Cedy Diallo a informé que le transfert de ces déchets coûte plus de 10 000 000 de dollars par an.

Sékou Diatéya

Lire l'article en entier