« Enlèvement » de Me Traoré : les révélations du Barreau sur les circonstances du rapt et exige justice

il y a 5 heures 42
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Dans un communiqué officiel, le Barreau de Guinée révèle « l’enlèvement violent », dans la nuit du 20 au 21 juin 2025, de Me Mohamed Traoré, avocat et ancien bâtonnier. Sept individus armés ont fait irruption à son domicile, agressant sa fille avant de le séquestrer, le torturer, le menacer de mort, puis l’abandonner inconscient à Coyah.
Le Barreau exige une enquête rapide et impartiale sur ce crime planifié, dénonçant une atteinte grave aux libertés fondamentales et à l’État de droit.

Des actes d’une extrême cruauté
Le communiqué du Barreau indique qu’au cours de sa séquestration, Me Traoré a subi « d’atroces tortures ». Jeté au sol, il a été sauvagement fouetté à plusieurs reprises, le chef des assaillants ordonnant d’atteindre les 500 coups. Son visage a ensuite été couvert dans une tentative d’étouffement, avant qu’il ne soit roué de coups, injurié à caractère communautariste et menacé de mort par ses ravisseurs.
Abandonné inconscient dans une cour à Bangouyah (préfecture de Coyah), Me Traoré a pu être secouru à temps et évacué vers un lieu sécurisé pour recevoir des soins médicaux d’urgence.

Une opération planifiée, selon le Barreau
Dans son communiqué, le Barreau de Guinée dénonce « un enlèvement, des tortures, des violences volontaires aggravées et une atteinte à la dignité humaine ». La profession d’avocat est directement visée dans ce qu’il qualifie d’attaque intolérable contre les libertés fondamentales garanties par la Charte de la transition.
L’organisation ajoute que la logistique de l’opération véhicules sophistiqués, menaces ciblées, uniformes partiels et absence d’interception aux différents points de contrôle  laisse penser à une action planifiée avec de potentielles complicités au sein des structures étatiques.

Appel à une enquête rapide et impartiale
Le Barreau exige que toute la lumière soit faite sur les faits et que les auteurs, complices et commanditaires soient identifiés et traduits en justice dans le cadre d’un procès juste, indépendant et transparent. Une Assemblée Générale extraordinaire sera convoquée dans les prochains jours pour décider des suites à donner.
Enfin, le Barreau invite la communauté nationale et internationale  Union Internationale des Barreaux, Conférence Internationale des Barreaux de tradition française (CIB), ONG de défense des droits humains à rester vigilante et à lui témoigner sa solidarité.
Le communiqué se conclut sur une note ferme : « Le Barreau de Guinée, comme toujours, ne cèdera à aucune intimidation. Quand les avocats se lèvent pour défendre le droit, aucune tyrannie ne peut prévaloir. »

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