Bah Oury : “Si les citoyens étaient davantage conscients de leurs droits, ils pourraient nous accuser d’empoisonnement”

il y a 5 heures 43
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La décharge de Daresalam, située dans le quartier du même nom dans la commune de Ratoma, continue de poser de graves problèmes sanitaires et environnementaux. Pour les habitants des environs, la fumée émanant en continu de ce site constitue un véritable fléau. Cette montagne d’ordures, qui s’étend sur près de 30 hectares, est considérée à la fois comme un danger immédiat pour la santé publique et une menace environnementale majeure.

Le drame du 22 août 2017 reste encore dans les mémoires : après de fortes pluies, un glissement de terrain survenu au niveau de la décharge avait causé la mort d’une dizaine de personnes et fait de nombreux blessés. Depuis, l’inquiétude persiste.

Le 15 juin dernier, la jeunesse de Daresalam a organisé une marche pacifique pour alerter les autorités sur les risques permanents liés à la présence de cette décharge au cœur d’un quartier densément peuplé.
La question a été évoquée ce vendredi 20 juin 2025 par le Premier ministre Bah Oury, lors d’une session de travail consacrée aux grandes missions de l’exécutif pour l’année 2025, en présence des secrétaires généraux, conseillers principaux et membres des Bureaux de Stratégie et de Développement (BSD). Il a tiré la sonnette d’alarme : « Il faut agir dans les dix jours à venir. Savez-vous qu’à côté de Hamdallaye, nous sommes littéralement assis sur une bombe sanitaire ? Des éboulements sont possibles à tout moment. Si les citoyens étaient davantage conscients de leurs droits, ils pourraient nous accuser d’empoisonnement. »

Le chef du gouvernement a également partagé une expérience personnelle pour illustrer l’urgence de la situation : « Alors que j’accompagnais le Premier ministre Ousmane Sonko, nous avons été envahis par des odeurs pestilentielles en provenance de la décharge. C’était irrespirable. Et pourtant, des millions de Guinéens vivent cela au quotidien », a-t-il déploré.

Bah Oury a rappelé que dès sa nomination, il avait reçu pour instruction du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, de « tout faire pour que cette décharge soit fermée ».

Face à l’urgence, le gouvernement a annoncé récemment un projet de fermeture et de valorisation du site, avec l’appui de partenaires publics et privés. Objectif : transformer ce foyer de pollution en un projet structurant de gestion durable des déchets.

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