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De nouveaux éléments ont émergé concernant le présumé détournement de deniers publics impliquant l’ancien ministre de la Santé, Mamadou Pethe Diallo. Lors d’une conférence de presse, le parquet spécial dirigé par le procureur Aly Touré a dévoilé plusieurs détails sur des affaires en cours devant la Chambre de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Parmi ces affaires figure celle de Mamadou Pêthé Diallo, accusé de ‘’détournement de fonds publics, de corruption et d’enrichissement illicite’’.
Les accusations portées contre l’ex-ministre sont particulièrement graves. Mamadou Pêthé Diallo est accusé d’avoir détourné 188 milliards 862 millions 874 mille 944 francs guinéens. Soit la somme correspondant au budget alloué au ministère de la Santé durant son mandat. De plus, il lui est également reproché un détournement de 20 millions de dollars, fonds destinés à l’achat de vaccins. Ces accusations s’inscrivent dans un contexte de scandales de gestion des finances publiques dans le pays, où plusieurs hauts fonctionnaires sont sous enquête pour des malversations financières.
Parallèlement à ce dossier, d’autres affaires de détournement de fonds publics concernent des personnalités de haut rang. L’une de ces affaires implique l’ex-directeur général des impôts, Moussa Camara, et dix autres douaniers, accusés de détournements financiers massifs. Des enquêtes sont également en cours sur les sociétés de transit impliquées.
Le dossier concernant l’ex-directeur général de l’Office guinéen de publicité, Mandjan Sidibé, et son adjoint, suscite également des inquiétudes. Ces derniers sont poursuivis pour usage illicite des biens publics, détournement de fonds et enrichissement illicite. Selon les informations fournies par le procureur Malick Marcel Oularé lors de la conférence, les montants détournés dans cette affaire s’élèvent à 78 milliards de francs guinéens.
D’autres affaires concernent des personnalités comme le docteur Karim Samoura, secrétaire général du ministère de l’Environnement, et six autres personnes, accusées de détournement de fonds publics et de corruption. En outre, des enquêtes sont en cours concernant des exportations illégales de bois de veine, une autre source de préoccupation pour les autorités.
Plusieurs inculpations ont déjà eu lieu, et d’autres sont à prévoir, selon le substitut du procureur. Les investigations sur les détournements de fonds se poursuivent, avec des rapports attendus de l’Inspection générale d’État concernant la régularité des marchés publics, notamment au sein de l’Office guinéen de publicité.
Un autre dossier concerne le ministère public et l’État guinéen, représentés par l’agent judiciaire de l’État, contre Monsieur Mohamed Lamine Bangoura, ex-président de la Cour constitutionnelle, et plusieurs autres personnalités, poursuivis pour détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, portant sur un montant de 20 milliards de francs guinéens. Ce dossier est actuellement en phase de rédaction devant la chambre de l’instruction de la CRIEF, selon le substitut du procureur.
Enfin, un dernier dossier a été évoqué, concernant le ministère public et l’agent judiciaire de l’État, contre Monsieur Yahouba Kourouma, conseiller économique et fiscal au ministère des Mines, et Monsieur Moussa Magasouba, ex-ministre des Mines, tous deux poursuivis pour corruption, concussion et abus de fonction, portant sur un montant de 2 millions de dollars.