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La plage est un meilleur endroit pour se déconnecter, oublier les contraintes, les réveils matinaux et autres embouteillages quotidiens. Les plages sont généralement des endroits prisés par les populations pour son côté paisible et de la tranquillité qu’elles peuvent apporter aux visiteurs. Cependant en cette saison pluvieuse à Conakry, les gestionnaires de ces sites touristiques sont confrontés à une difficulté majeure, notamment la rareté des clients. A cela s’ajoute le problème des déchets rejetés par la mer. Un reporter de Guineematin.com est allé faire le constat dans certaines plages de la capitale guinéenne.
L’air libre, les bienfaits de l’eau de mer, la brise marine, la lumière naturelle du soleil, le sable mouillé, voici en quelque sorte les ingrédients qui poussent les gens à aller vers les plages, sans compter la paix du cœur qu’elles peuvent procurer. Pourtant, en cette saison pluvieuse, les visiteurs se font désirer. Une réalité qui joue fortement sur les revenus des gestionnaires des différentes plages de Conakry.
« Ce n’est pas facile surtout avec la cherté avec laquelle le Guinéen vit. Pour nous qui gérons les différentes plages, c’est un peu difficile, les clients se font rares, parce qu’il y a la pluie. Et le plus souvent, il n’y a pas où s’abriter puisse que les plages normalement sont faites pour prendre de l’air. Donc on ne peut pas se permettre d’encombrer les plages avec des constructions pour pouvoir abriter les clients. On laisse la plage avec ses biens, ses formes et ses qualités. Alors, c’est assez difficile en cette saison pluvieuse. Du coup, les clients se méfient des plages parce qu’il y a la pluie, c’est déjà humide, alors qu’en principe on y vient pour chercher la fraîcheur. Et s’il fait déjà frais, d’aucuns ne viennent pas et seulement quelques habitués vont venir. On essaie de s’accommoder par rapport aux commandes des stocks, parce que c’est important. On essaie de les limiter puisque nous avons aussi des partenaires de travail qui comptent sur nous et il ne faut pas les décevoir. Aussi, il ne faut pas aller prendre une marchandise qu’on ne peut pas vendre à terme. Ainsi, on essaie de faire avec le peu de clients qui viennent et on s’adapte avec le système », a expliqué Mamady Doumbouya, administrateur de la plage Tidem Beach de Taouyah.
Plus loin, ce gestionnaire de plage a alerté sur la gestion des ordures par les ménages. Des ordures qui sont souvent jetées dans les caniveaux et qui finissent sur les plages.
« Comme on le dit depuis toujours, la mer n’aime les saletés, elle rejette toujours tout ce qui est sale. Et on le sait bien que ce n’est pas la plage qui produit ces saletés, c’est nous les hommes qui les produisons et les jetons là où il ne faut pas. C’est pour cela que moi j’ai toujours dit ceci : pour que nos plages soient propres, il va falloir que nous fassions un travail en amont. Et ce travail en amont commence dans les quartiers. Il faut sensibiliser les parents, concernant la gestion des ordures, qu’ils arrêtent de jeter tout simplement les déchets dans les eaux de ruissellement et dans les caniveaux, parce qu’on le sait pertinemment que si les ordures sont jetés sur ces endroits elles finissent par se retrouver dans les pages. Même pas très longtemps, on n’a mené une campagne d’assainissement sur la plage et actuellement elle est propre. Mais pendant la saison pluvieuse, on a peur. Et la peur-là, on ne peut l’éviter, parce que quel que soit les efforts qu’on va fournir, les ordures vont revenir. Donc c’est ce puéril là que nous gérons ici. Et je crois que la seule solution à ce niveau, c’est la sensibilisation des populations sur la gestion de ces ordures », suggère-t-il.
Même son de cloche pour Facinet Barry, coordinateur général de la plage Takonko. « Ici à Takonko, le seul problème qui nous fatigue, c’est la gestion des ordures. On nettoie ici tous les matins, mais dès que la pluie tombe, tout le monde jette les ordures dans les caniveaux qui finissent toujours par atterrir dans les plages. Aussi, pendant cette saison pluvieuse, beaucoup de personnes ne sortent pas. Alors ce n’est pas facile de trouver assez de clients. Mais comme notre plage est devenue désormais une entreprise, les entrepreneurs se préparent en conséquence. Donc ici tout le monde travail, que ça soit en saison pluvieuse ou pas, on arrive à nous en sortir », confie ce gestionnaire.
Mariama Barry pour Guineematin.com
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