Sadio Barry, président BAG : ”le chronogramme qui a été établi avec la Cedeao ne respectait même pas la charte”

En conférence de presse  jeudi 23 mai 2024 à la maison de la presse de Conakry, pour parler de l’actualité sociopolitique en Guinée et de ma menace de glissement du calendrier de la Transition, le président du Bloc pour l’Alternance en Guinée (BAG) a évoqué plusieurs sujets qui alimentent le débat politique en Guinée sous l’ère CNRD.

À en croire Abdoulaye Sadio Barry, président de cette formation politique, ils ne vont plus brûler les étapes uniquement parce qu’on ne veut pas voir les militaires au pouvoir. Pour lui, les militaires au pouvoir, les civils au pouvoir ça a toujours été la même chose en Guinée depuis 60 ans, parce qu’ils ont tous fait leurs preuves.

Dans ce communication, le président du BAG invite les acteurs socio-politiques à se retrouver autour de la table pour discuter et trouver des solutions ensemble. « Il faut qu’on se retrouve pour examiner ce qui a été fait, ce qui reste à faire, ce qui est nécessaire à faire et les ressources qu’il faut mobiliser dans ce sens. Après avoir fait l’état des lieux, on décidera ce qu’il faut faire et que ce qu’il faut pour cela, pour y arriver et cela prendra combien de temps ? C’est que certains veulent sauter les étapes uniquement pour faire des élections, peut-être qu’ils sont convaincus qu’ils vont gagner. L’essentiel pour eux, que les militaires quittent le pouvoir. Écoutez! Je préfère un militaire dictateur à un civil dictateur, je vous le jure. Ils ont tous dirigé ce pays pendant 60 ans, ils ont été incapables de nous offrir un cadre juridique normal, ils ont été incapables de nous offrir un Etat de droit et aujourd’hui c’est ce que nous sommes en train de subir comme conséquences avec eux-mêmes. (…) », croit savoir cet homme politique guinéen.

Poursuivant, le président du Bloc pour l’Alternance en Guinée a laissé paraître qu’il ne partage pas le même avis avec ceux qui veulent voir la transition qui s’est ouverte le 05 septembre 2021 prendre fin le 31 décembre 2024.

« Celui qui vous dit qu’on va aller aux élections le 31 décembre 2024 ou 31 décembre 2025 ce dernier n’a fait qu’exprimer une opinion, son opinion n’est basée sur rien d’autre que les promesses du passé qui n’ont pas été tenues ».

Parlant des conclusions obtenues entre la junte au pouvoir et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Abdoulaye Sadio Barry dira ceci: « Il faut donc qu’on accepte de comprendre que le chronogramme qui a été établi avec la CEDEAO ne respectait même pas la charte. Il faut qu’on essaye de le corriger pour aller de l’avant. Vous ne pouvez pas demander l’impossible. L’impossible c’est quoi ? C’est de dire on ne va pas au dialogue, on attend seulement le 31 décembre. Doumbouya dit qu’il ne sera pas là alors, il doit quitter, que Doumbouya parte le 31 décembre vous voulez quoi à la place de Doumbouya ? Du chaos. Moi je vous dis un régime dans une situation d’exception même mauvais il est mieux que le vide, parce que le vide engendrera immédiatement la guerre civile »