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En dépit du fait que le contenu de la convention de la (compagnie du transguinéen) CTG reste encore un mystère pour les Guinéens, il y a des faits plutôt visibles qui tendent à rassurer sur le projet d’exploitation du gisement de fer du Simandou. C’est le cas de l’évolution des chantiers de Rio Tinto, notamment la construction en cours du chemin de fer qui doit rallier celui du transguinéen.
Telle est l’impression que nous avons eu, suite au constat que nous avons fait, dans le cadre d’une visite de terrain, organisée le vendredi 1er décembre, par la titulaire des blocs trois (3) et quatre (4), du gigantesque gisement de Simandou, pour un groupe de journalistes, dont un reporter de Guineenews.
Il fallait le voir pour le croire. Les choses vont vite sur le terrain. En plus de ce qu’ils ont pu voir à partir des véhicules, les journalistes ont pu survoler par hélicoptère, l’étendue du site et voir de plus près ce qu’on y fait. De l’aéroport de Kanga (Beyla), au camp 2 (Kérouané), la mobilisation humaine et matérielle est très forte. Beaucoup de techniciens et d’agents de transport et de sécurité, sont visibles partout, sans compter les flags mens, visibles partout dans les installations de Rio Tinto et le long du corridor.
Selon les témoignages faits aux journalistes, c’est plus de 1 600 travailleurs qui sont mobilisés pour construire la voie ferrée de 65 km qui doit se joindre à la boucle de 5 km, au niveau de la mine.
Au compte des informations générales sur ces 65 km de chemin de fer en construction, il faut noter quatre (4) camps installés avec les commodités nécessaires pour le personnel, en vue de la construction de l’infrastructure partagée en quatre sections. Également les ouvrages auxiliaires parmi lesquels, cinq (5) ponts dont les plus imposants varient entre 274, 7 m et 503, 615 m, s’ajoutant à un tunnel de 926 m arrondi à 1 (un) km. Sans oublier les 66 dalots (ouvrages hydrauliques) à construire avec la précaution requise, sous la vigilance des ingénieurs venus de la Guinée et d’ailleurs. Pour se rassurer de la qualité de ce travail, qui s’effectue à une cadence accélérée, les visiteurs ont eu accès à la zone où est installée une de ces centrales à béton avec des laboratoires pour examiner tous les agrégats et les éléments fabriqués. Il y a aussi une zone pour les assemblages métalliques et la soudure des rails, sans oublier la préfabrication des autres accessoires.
Santé, sécurité et respect de l’environnement.
Parmi les messages envoyés en boucle aux visiteurs, celui qui retient le plus l’attention, c’est que le travail doit se faire vite et bien. Mais, pas sur l’autel de la santé, de la sécurité et du respect de l’environnement. Pour preuve, à toutes les étapes, de Beyla à Kérouané (Camp2), la première des choses apprise aux visiteurs, porte sur l’hygiène et la sécurité : lavage des mains, mesures de protection…
«C’est la sécurité avant tout. Arrêtez le travail s’il est dangereux ou s’il y a incident. Il n’y a pas d’incidents mineurs, donc tout doit être porté la connaissance des responsables, pour que les mesures nécessaires soient prises», déclare Millimouno.
Au-delà de ses installations, la sécurité des communautés doit être de mise. Dans la conception de son projet, Rio Tinto a fait de sorte que sa route en construction croise la route nationale à un seul endroit, sur le tronçon Kounsankoro – Macenta (RN 10). Des mesures de protections étendues au reste de l’environnement, animal et végétal. En tout cas, si les visiteurs sont avertis de la présence des animaux comme les serpents et autres insectes, il est porté à leur connaissance que ce ne sont pas des animaux à abattre. D’ailleurs, même quand ils sont capturés, c’est pour être conduits et relâchés plus loin, en brousse, ‘’parce qu’ils ont le droit de vivre aussi’’. Pour ce qui est des autres animaux, y compris ceux qui sont considérés comme comestibles, ils sont tous, systématiquement protégés. De telle sorte qu’il est interdit aux travailleurs et visiteurs de Rio Tinto d’acheter de la viande de brousse.
A propos des bassins versants, il a été décidé de remettre les travaux sur les 66 dalots et autres cuvettes, à la fin de la saison pluvieuse. «Pour éviter de perturber ces cours d’eau en cette période d’hivernage», explique Moussa Kourouma, lead ingénieur chez Rio Tinto, lors d’une visite des travaux routiers en construction.
Et son collègue Ahmed Akrouti, ingénieur mine, d’ajouter que la société a décidé de laisser intacte la forêt primaire de Boyboya, pourtant tout près de la mine, pour épargner l’importante mixité d’espèces animales et végétales qui s’y trouvent.
Autre fait notable, c’est que Rio Tinto ne prend pas à la légère ses relations avec les communautés riveraines. «Si vous voulez les prendre en photos, dites le nous, pour demander leur permission», conseillent le service de communication et les responsables sur le terrain.