Rétrospective 2024 : les grands actes de l’armée guinéenne, sous la transition

Des radiations, des réintégrations, des élévations à des grades supérieurs, des nominations à des postes de commandement, des décorations, des créations de nouvelles écoles militaires, d’usines de confection des tenues et des unités d’élite, sont entre autres des actes qui ont marqué l’année 2024 qui s’en va.

Le 23 janvier 2024, le président de la transition, à l’époque, le Général de corps d’armée, Mamadi Doumbouya, dans un décret lu à la télévision nationale, a procédé à la nomination à des grades supérieurs à titre exceptionnel, des officiers supérieurs de l’armée.

Jusque-là, Lieutenant- Colonel, Mouctar Kaba a été promu au grade de Colonel.

Le Commandant Elhadj Baba Barry a été, quant à lui, élevé au grade de Lieutenant-Colonel, puis le Commandant Apollinaire Bangoura, a été élevé au grade de Lieutenant-Colonel.

Dans un autre décret, le Colonel Mouctar Kaba a été nommé Commandant du Groupement des Forces Spéciales (GFS), précédemment, Commandant Adjoint de ladite unité. Le Lieutenant-Colonel Baba Barry, Commandant Adjoint du Groupement des Forces Spéciales. Lieutenant-Colonel Apollinaire Bangoura a été nommé officier chargé des opérations-instructions du Groupement des Forces Spéciales de Guinée.

Le lendemain, 24 janvier 2024, sur les antennes de la télévision nationale, le Général Mamadi Doumbouya a procédé à la réintégration de certains officiers au sein des forces armées guinéennes, mis à la retraite, par erreur. Il s’agit du Lieutenant-colonel Mamadi Condé, Matricule 24215 G, unité BGM et Commandant Thierno Saidou Sidà.

Le 25 janvier 2024, le président de la transition, Mamadi Doumbouya a été promu au grade supérieur. Cette élévation à la dignité de Général de corps d’armée a été décernée par des officiers supérieurs de l’armée guinéenne et de la police.

Promu au grade de général de corps d’armée, le président de la transition a reçu samedi 27 janvier 2024, les insignes de général de corps d’armée des mains du Grand Chancelier de l’Ordre national du Mérite, El hadj Ibrahima Diallo.

Cette cérémonie s’est déroulée à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré,

Le 27 mars 2024, un militaire de grade capitaine a été radié des effectifs de l’armée guinéenne. Il s’agissait de Balla Kéita, membre du Bataillon autonome des troupes aéroportées (BATA). Le décret n’a pas donne plus de détails, sur les raisons de radiation du capitaine Balla Keita,

A travers une série de décrets lus mercredi 1er mai 2024, à la télévision nationale, le Général Mamadi Doumbouya a procédé à la création d’une école de l’air, d’une usine militaire de confection de tenues militaires et d’un groupement blindé de gendarmerie mobile. Ces mesures, selon le décret, visent à moderniser et à renforcer l’efficacité opérationnelle des forces armées du pays.

Accusé de ‘’désertion à l’étranger et de détention illégale d’armes’’, l’ex-chef d’état-major général des armées, le général Sadiba Koulibaly, a comparu jeudi 13 juin 2024, devant le tribunal militaire permanent de Conakry.

À l’ouverture de l’audience, l’accusé a plaidé non coupable des faits à lui reprochés. Son interrogatoire a commencé par les motifs de sa présence en Guinée.

 À la barre, il a expliqué les circonstances de sa visite en Guinée, en ces termes :

« j’ai passé cinq mois sans salaire. Les autres ont été mutés et ont été autorisés à rejoindre leurs familles. Mais malgré tout cela, j’ai fait don de moi-même. J’ai utilisé mon propre argent pour faire fonctionner l’ambassade. J’ai écrit au département des Affaires Etrangères de Guinée pour me rendre à Conakry afin de régler le problème. Mais, je n’ai pas reçu d’autorisation expresse pour rejoindre Conakry. De mon point de vue, j’ai mentionné dans la lettre que je venais. S’il y avait eu une objection, on aurait pu m’appeler pour me dire : « non, tu restes là-bas à Cuba. » Je suis venu à Conakry, parce que tout le personnel de l’ambassade l’avait sollicité. Je ne suis pas venu pour un problème personnel, je suis venu pour la cause de tout le personnel de l’ambassade, pour une question financière. Je suis venu à la demande du personnel de l’ambassade et dans la lettre, j’ai mentionné « visite officielle ». Ce n’est pas une permission que j’ai demandée. J’ai informé le ministre que je venais en Guinée. Je suis venu à Conakry sans autorisation expresse de mes supérieurs. Je suis là pour les besoins de l’ambassade et du personnel de l’ambassade « , avait-il expliqué.

Le lendemain 14 juin 2024, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya a radié des effectifs de la police nationale, les policiers dont les prénoms et noms suivent pour désertion.

Ce sont :

1- Abdoulaye Souaré, Commissaire principal Matricule 19191865G;

2- Ibrahima Kalil Kouyaté, Commissaire principal Matricule 208618F

3- Aboubacar Diakité, Commissaire Matricule 19198032G

4- Mohamed Bah, Commissaire Matricule 262300E

5-Daye Kouyaté, Capitaine Matricule 208617M

6- Mariama Dada Bah, Capitaine Matricule 208515G

Le même jour, 14 juin 2024, le Général Mamadi Doumbouya a radié l’ex-chef d’état-major général des armées, le général Sadiba Koulibaly des effectifs des forces armées guinéennes. Selon le décret présidentiel, il est radié pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, inconduite, désertion et abandon de poste ».

Le 22 juin 2024, un communiqué du Tribunal militaire publié sur la page Facebook officielle du ministère de la Justice et des Droits de l’homme a annoncé le décès de l’ancien chef d’état-major général des armées, l’ex-général Sadiba Koulibaly, rétrogradé récemment au grade de Colonel.

L’information, sous forme de communiqué officiel, était signée du colonel Aly Camara, indiquant que Sadiba serait mort par suite d’«arrêt cardiaque suite à un psycho traumatisme.»

Courant du même mois, le président de la transition, Mamadi Doumbouya a pris un décret modifiant le décret D98199/PRG/SGG du 23 septembre 1998, portant création d’une médaille militaire.

« Il est créé une médaille militaire destinée à récompenser les militaires d’active, non officier de nationalité guinéenne, des armées de terre, de mer de l’air et de la gendarmerie, qui se sont signalés par la qualité de leur service dans l’armée et par des actions ou services exceptionnels, au service de la patrie. Par dérogation à l’aliéna premier du présent décret, la médaille militaire peut également être décernée à un militaire de nationalité étrangère, pour service rendu à la nation ;

-La médaille militaire est décernée par décret du président de la République, sur proposition du ministre de la Défense nationale ;

-L’administration est assurée par la grande chancellerie des ordres nationaux ;

-La décoration se présente sous la forme d’une médaille ayant les caractéristiques suivantes :

Forme circulaire de 35 millimètres de diamètre comportant, au centre, l’armoirie de la République avec l’inscription (République de Guinée);

– ⁠Au revers, au centre, l’inscription (Honneur et Patrie) encadré par l’inscription médaille militaire et deux épis ;

– ⁠Toute la médaille en or, en argent ou en bronze d’environ 100 grammes en fonction de la qualité des services ou de l’action à récompenser ;

– ⁠Elle est fixée à un ruban de soie aux couleurs nationales rouge-jaune-vert ;

– ⁠Une barrette aux couleurs nationales de 35 millimètres de longueur ;

– ⁠La médaille militaire se porte sur le côté gauche de la poitrine ;

– ⁠Elle se situe dans l’ordre d’importance des décorations guinéennes après l’ordre national du mérite », précisait ledit décret du général

Dans un communiqué lu mercredi 24 juillet 2024 à la télévision nationale, le Chef d’État-major général des armées a annoncé la création d’un bataillon opérationnel de défense et de sécurisation du territoire.

Selon le Général Ibrahima Sory Bangoura, ce bataillon a pour mission principale d’anticiper les menaces potentielles et intervenir avec efficacité pour défendre le territoire national. Les autorités militaires justifient cette démarche par un devoir de vigilance et de proactivité.

Selon le Chef d’état-major général des armées, il s’agit d’une initiative d’une portée « stratégique décisive » guidée par la clairvoyance du chef suprême des armées.

« Afin de renforcer le dispositif actuel, il est créé désormais dans chaque région militaire un bataillon opérationnel de défense et de sécurisation du territoire. Ces bataillons structurés, équipés et constitués du personnel qualifié de nos forces armées sont déployés sur le territoire national avec relais périodique », a déclaré le Chef d’État-major général des armées.

Des primes pour le personnel de ces bataillons

« Le personnel de ces bataillons en plus de la solde, recevra une prime mensuelle, conformément aux dispositions statutaires relatives au traitement des unités déployées en opération intérieure », précise ledit communiqué.

Mission du bataillon

« Cette force opérationnelle dotée de moyens appropriés a pour mission principale d’anticiper les menaces potentielles et intervenir avec efficacité ».

Objectif visé 

« Ce renforcement de notre dispositif sécuritaire s’inscrit dans une démarche proactive du chef suprême des forces armées pour affirmer notre capacité à maintenir un environnement de paix, de stabilité et de prospérité pour tous. Nous sommes pleinement conscients que la réussite de cette mission repose également sur la coopération et la vigilance de chacun d’entre vous. Ensemble unis et déterminés, nous saurons relever les défis qui se présentent à nous », avait martelé le Général Ibrahima Sory Bangoura.

Le Colonel Célestin Bilivogui, enlevé le 9 septembre 2023 à son bureau au service des pensions militaires à Kaloum, est mort.

Sa dépouille a été présentée, le 25 septembre 2024 à son épouse à la morgue de l’hôpital Ignace Deen.

Inconsolable, Mme Bilivogui, sous le choc et en pleurs, n’a pas pu s’exprimer. C’est sa grande sœur qui a confirmé au micro de Guineenews.org, le décès du colonel Célestin

Le 1er novembre 2024, plusieurs membres du CNRD (la junte militaire au pouvoir, ndlr) et d’autres officiers supérieurs de l’armée ont été élevés au grade de général. Il s’agit de :

– Pour le grade de général d’armée :

Général de Corps d’Armée Mamadi Doumbouya.

– Pour le grade de Général de Corps d’armée :

Général de Division David Haba, matr. 18 255G,

Général de Division Ibrahima Sory Bangoura, matr.17000G

Général de Division Balla Samoura, matr. 21 246 G

– Pour le grade de général de division :

Général de Brigade Amara Camara, matr. 26 709G ;

Général de Brigade aérien, Ahmed Mohamed Oury Diallo, matr.21 862 G ;

 Général de Brigade Abdoulaye Keïta, matr.17 664 G ;

Général de Brigade aérien, Yagouba Touré, matr. 21 863 G ;

Contre-Amiral, Mamadou Yaya Diallo, matr.18 032 G ;

Général de Brigade Djénéba Sory Camara, matr. 19 972 G ;

Général de Brigade Moussa Camara, matr.19 71 17 Y ;

– Pour le grade de Général de Brigade :

Colonel Michel Ange Bangoura, matr.14 730G ;

Colonel Mamadou Aliou Sow, matr. 17 307 G ;

Colonel Malick Diakité, matr. 16 560 G ;

Colonel Mohamed Sylla, matr.20 131 G ;

Colonel Fatoumata Yarie Sylla, matr.26 547 G ;

Colonel Aminata Diallo, matr.26 548 G

Par ailleurs, il est important de rappeler que 887 militaires ont été élevés au grade d’officier subalterne.

Le même jour, 1er novembre 2024, le président de la Transition, général Mamadi Doumbouya a nommé, à travers un décret, un officier, au grade de commandeur de l’ordre national du mérite. Il s’agit du général de division de deuxième section Kerfalla Souaré, matricule 878G. Ce décret lui confère le grade de commandeur de l’ordre national du mérite de la République de Guinée, en reconnaissance de ses éminents et loyaux services rendus à la nation.

Un autre décret a également décerné la dignité de grand officier dans l’ordre national du mérite de la République au contre-amiral de deuxième section, Zézé Onivogui.

Le chef de l’Etat, général Mamadi Doumbouya a procédé à la nomination d’officiers retraités, élevés au rang de chevaliers de l’ordre national du Mérite, de la République de Guinée.

Le 2 novembre 2024, le chef de l’Etat, Général Mamadi Doumbouya a nommé le général de brigade Mohamed Sylla, matricule, 20131G, au poste de Haut commandant en second de la gendarmerie nationale. Il était précédemment, l’Inspecteur adjoint des forces armées.

Dans un autre décret, le général de brigade à la retraite, Balla Koïvogui a été promu au grade de général de division. Cette élévation à la dignité de général de division, précise le décret, constitue des mesures d’accompagnement à la retraite, pour ses nombreux services rendus à la nation.

Le même jour, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya a procédé à la nomination de plusieurs officiers généraux, au ministère de la Défense et à des postes de commandement, au sein des Forces armées. Il s’agit de :

 Inspecteur général des Forces armées :

-Général de division aérien Ahmed Mohamed Oury Diallo, matricule : 21 862 G, précédemment Chef d’état-major général adjoint des armées ;

Chef d’état-major général adjoint des armées :

Général de Brigade Malick Diakité, matricule : 16 560 G, précédemment, chef d’état-major adjoint de l’armée de terre,

Chef d’état-major de l’armée de terre :

Général de division Abdoulaye Kéïta, matricule : 17 664 G. Précédemment, Inspecteur général des Forces armées.

Dans un décret lu à la télévision nationale dans la soirée du samedi, 30 novembre 2024, le Général Mamadi Doumbouya a procédé à la nomination de plusieurs officiers à des postes de commandement, dans des régions militaires du pays.

Ci-dessous, la liste des officiers concernés :

1- Commandant : Capitaine de frégate Souleymane Kebe, matricule : 19 028 G.

2- Commandant adjoint : Capitaine Boubacar Sissoko, matricule: 20 098.

Région opérationnelle Maritime de Conakry :

Commandant adjoint : Capitaine de frégate Thierno Hamidou Diallo, matricule : 17 344 G.

Armée de l’air

Base aérienne de Boké :

Commandant adjoint : Commandant Lansana Koumbassa, matricule : 26 537 G.

Base aérienne de Labé :

1- Commandant : Colonel Salimady Sylla, matricule : 18 614 G.

2- Commandant adjoint, Colonel Paul Pouet, matricule : 17 665 G.

Base aérienne de Faranah :

1- Commandant : Colonel Mamadou Imane Diallo, matricule : 16 728 G.

2- Commandant adjoint : Colonel Moussa Traoré, matricule : 17 262 G.

Base aérienne de Kankan :

1- Commandant : Colonel Mamady Keita, matricule : 18 784 G.

2- Commandant adjoint : Commandant Amadou Kourouma, matricule : 25 226 G.

Il est à rappeler que le colonel Mory Laye Kébé, une des figures emblématiques de l’armée guinéenne qui a été propulsé au-devant de la scène, à la faveur des mutineries des 2 et 3 février 1996, s’apprête à faire valoir ses droits à la retraite, après des décennies de ‘’loyaux services’’.

Dans une série de décrets lus par le ministre Secrétaire Général à la présidence de la République, le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya a élevé certains officiers de l’armée guinéenne au grade de général de brigade avant de les nommer à des postes de commandement.

Il s’agit de :

1- Colonel Tamba Kalas Tolno, état-major de l’armée de terre, élevé au grade de général de brigade

2- Colonel Sory Keita, état-major de l’armée de terre, désormais général de brigade.

Dans un autre décret, le Général de brigade, Sory Keita, a été nommé Directeur des centres d’entraînement de maintien de la paix

Quant au Commandant Bébé Ousmane Camara, il a été nommé au poste de directeur adjoint des centres d’entraînement de maintien de la paix

Dans un communiqué en date du 18 décembre 2024, lu par la porte-parole du CNRD, général Aminata Diallo, le Chef d’état-major général des armées, général Ibrahim Sory Bangoura a invité les forces de défense et de sécurité (FDS) à continuer d’observer les règles de bonne conduite.

Cette demande intervient dans le cadre de l’exécution des réquisitions des autorités judiciaires et administratives, ainsi que des missions de défense opérationnelle du territoire.

À cet effet, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) exhorte les FDS à respecter les règles suivantes :

Protéger et défendre les droits fondamentaux de la population, lors des patrouilles de sécurisation et des opérations de démantèlement.

Respecter et protéger la dignité humaine, sans aucune forme de discrimination.

Faciliter la libre circulation des personnes et de leurs biens, sur les voies publiques.

Respecter et laisser circuler librement le personnel et les véhicules diplomatiques.

Privilégier la sensibilisation et la coopération avec la population.

Porter assistance et secours à toute personne en détresse.

Contrôler les personnes suspectes, en présence d’un officier de police judiciaire.

Garantir le respect des individus, lors des contrôles des engins suspects.

Interpeller les personnes suspectes, conformément à la loi.

Immobiliser les engins non immatriculés et les transférer à l’unité de police judiciaire la plus proche.

Renforcer la vigilance sur l’ensemble des points de contrôle.

Recourir à la force uniquement lorsque cela est indispensable et dans la mesure strictement nécessaire.

Par ailleurs, le CNRD via ledit communiqué félicite l’ensemble des forces de défense et de sécurité pour leur engagement constant et les encourage à observer rigoureusement ces règles, pour le bien-être des populations.

Quatre mois après sa libération, Cécé Raphaël Haba a repris du service lundi 9 décembre 2024. Il a rejoint l’artillerie au camp Alpha Yaya Diallo, son groupement d’origine, avec le grade de lieutenant.

Tout le long de son incarcération, Cécé Raphaël n’a jamais été radié des effectifs de l’armée. Il avait obtenu son grade de Lieutenant le 13 janvier 2024

Le 24 décembre 2024, le commandant Alya Camara, l’ancien chef des opérations des Forces Spéciales a pris les rênes du camp d’infanterie de Kamsar